Accueil ACTUALITÉ CISJORDANIE OCCUPÉE : Des milliers de Palestiniens déplacés avec force 

CISJORDANIE OCCUPÉE : Des milliers de Palestiniens déplacés avec force 

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Les forces d’occupation sionistes poursuivent leur offensive sanglante contre la ville de Tulkarem et ses camps de réfugiés pour le 41e jour consécutif. Le camp de Nour Shams subit lui aussi un blocus militaire étouffant depuis 28 jours, marqué par des incursions, des tirs sur les habitants et une destruction massive des infrastructures. L’armée de l’occupant sioniste a renforcé sa présence militaire dans la région en déployant de nouveaux véhicules blindés et des unités d’infanterie, quadrillant les rues et les quartiers de la ville et des camps. Les forces d’occupation ont pris position autour des entrées et à l’intérieur des camps de Tulkarem et Nour Shams, où elles ont fait usage de balles réelles, de grenades assourdissantes et de bombes éclairantes, tandis que de puissantes détonations continuaient d’ébranler la zone. Les militaires de l’occupation ont également investi des habitations et des immeubles d’habitation qu’ils ont transformés en bases militaires, notamment le long de la rue Naplouse reliant les deux camps. Les soldats procèdent à des contrôles stricts, fouillant les véhicules et interrogeant les habitants, tandis que de nombreux citoyens se voient interdits d’accéder à leurs propres foyers. Les soldats de l’occupant sioniste pourchassent les résidents du camp de Tulkarem tentant de retourner chez eux pour récupérer quelques affaires personnelles. Certains habitants ont été la cible de tirs à balles réelles et de grenades assourdissantes, tandis que d’autres ont été arrêtés et contraints de quitter le camp sous la menace de nouvelles violences en cas de retour. Dans le camp de Nour Shams, les forces d’occupation poursuivent une démolition systématique des maisons et infrastructures. Plus de 28 bâtiments ont été rasés en une semaine dans le quartier de Haret Al-Manshiya, dans ce qui semble être une stratégie d’effacement géographique du camp. Des témoinages indiquent que des caméras de surveillance ont été installées sur les toits des maisons occupées par l’armée sioniste. D’après l’UNRWA, le siège des camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Shams a entraîné la plus grande vague de déplacement forcé en Cisjordanie occupée depuis 1967, avec près de 40 000 personnes contraintes de fuir leurs foyers. L’agence onusienne précise que la destruction massive des infrastructures civiles rend ces camps pratiquement inhabitables. Le bilan humain est dramatique : 13 Palestiniens, dont un enfant et deux femmes, l’une enceinte de huit mois, ont été tués par les tirs de l’armée sioniste. Des dizaines d’autres ont été blessés ou arrêtés dans ces attaques incessantes. 

Les lieux de culte cibles privilégiées 

Parallèlement à l’escalade militaire à Tulkarem, les forces d’occupation ont envahi Naplouse par l’ouest, menant des perquisitions dans des bâtiments résidentiels, notamment près du carrefour de Zawata. Des déprédations ont été signalées dans un appartement appartenant à la famille Sinober. De lourdes présences militaires ont été observées aux abords de l’université El-Qods ouverte et dans plusieurs quartiers de la ville. Dans une escalade de sa guerre religieuse, l’armée sioniste a pris d’assaut plusieurs mosquées de la vieille ville de Naplouse, incendiant partiellement la mosquée Al-Nasr, l’un des lieux de culte les plus importants de la ville. Le ministère palestinien des Affaires religieuses a qualifié cette attaque d’acte terroriste, tandis que le mouvement de la résistance palestinienne a appelé à intensifier la mobilisation et la défense des mosquées d’El-Qods occupée et de E-Khalil. Au même moment, l’armée de l’occupant sioniste a imposé des restrictions draconiennes à l’accès des Palestiniens à la mosquée Al-Aqsa pour la première prière du vendredi du Ramadhan, empêchant des milliers de fidèles d’entrer dans la vieille ville d’El-Qods occupée. Le soir, des unités spéciales ont violemment expulsé les fidèles qui tentaient d’effectuer la prière d’Itikaf, en les brutalisant et en les dispersant de force. 

M. S. 

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