Pour le 42e jour consécutif, les forces de l’occupant sioniste mènent une offensive d’une violence inouïe contre la ville de Tulkarem et son camp, tandis que le siège du camp de Noor Shams se poursuit pour le 29e jour.
Cette campagne militaire s’accompagne d’un blocus hermétique, de déploiements militaires accrus, de rafles massives et d’une destruction systématique des infrastructures locales. Des colonnes de blindés et d’unités d’infanterie de l’occupant ont été déployées à Tulkarem, dans ses camps de réfugiés et dans la banlieue de Dhanaba, à l’est de la ville. Les soldats ont établi des points de contrôle stricts, limitant les déplacements des habitants et soumettant la population à des fouilles arbitraires et à des interrogatoires musclés. Dans la nuit, la répression s’est intensifiée à Dhanaba, notamment dans la zone des plateformes Al-Attar, où de nombreux jeunes Palestiniens ont été arrêtés et violemment passés à tabac. Parmi eux, Nasser Azzat Toubikh, Mohamed Chabrawi du camp de Noor Shams et Mohamed Abou Tahoun du camp de Tulkarem figurent parmi les prisonniers capturés par l’occupant. Les forces de l’occupation ont multiplié les incursions dans les quartiers résidentiels, transformant plusieurs bâtiments en postes militaires avancés. À Tulkarem, particulièrement dans le quartier de l’aéroport, les maisons ont été saccagées, les biens incendiés et les infrastructures essentielles détruites, plongeant le camp dans un chaos total. À Noor Shams, l’occupant sioniste poursuit un plan de modification géographique du camp, utilisant des bulldozers pour raser entièrement le quartier Al-Manshiya et ouvrir de nouvelles routes. Les habitants, soumis à des interrogatoires sur place, voient leurs maisons disparaître sous les décombres de cette politique destructrice. Le massacre orchestré par l’occupant a déjà coûté la vie à 13 Palestiniens, dont un enfant et deux femmes, dont l’une était enceinte de huit mois. Des dizaines d’autres ont été blessés ou arrêtés. Le nombre de déplacés s’élève désormais à plus de 9 000 réfugiés de Noor Shams et 12 000 de Tulkarem, fuyant les bombardements et la répression brutale.
Les hôpitaux ciblés
Dans un nouvel acte de violation du droit international, l’occupant sioniste a pris pour cible les infrastructures médicales en Cisjordanie occupée, étendant ainsi sa politique de répression aux établissements de santé. Après les nombreux assauts menés contre les hôpitaux de la bande de Ghaza, c’est désormais l’hôpital Al-Ahli, situé à El-khalil, qui a été pris d’assaut par les forces d’occupation. Lors de ce raid, les soldats sionistes ont confisqué les enregistrements des caméras de surveillance, compromettant ainsi la confidentialité et la sécurité du personnel médical et des patients. Le ministère palestinien de la Santé a vivement condamné cette attaque, dénonçant une violation flagrante des conventions internationales qui garantissent la protection des infrastructures médicales en temps de guerre et d’occupation. Il a rappelé que la Quatrième Convention de Genève interdit strictement toute atteinte aux établissements de soins et protège leur neutralité. « Ce type d’attaque ne constitue pas seulement une menace directe pour les hôpitaux et les soignants, mais vise également à entraver l’accès aux soins des blessés et des malades », a souligné le ministère dans un communiqué. Cette incursion s’inscrit dans un contexte de multiplication des agressions contre les institutions médicales palestiniennes, qui subissent régulièrement des assauts, des restrictions d’approvisionnement et des actes d’intimidation à l’encontre du personnel soignant. Selon plusieurs ONG, ces attaques systématiques relèvent d’une stratégie visant à paralyser les services de santé palestiniens et à aggraver la crise humanitaire dans les territoires occupés. Face à cette escalade, le ministère palestinien de la Santé a appelé la communauté internationale, les organisations humanitaires et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à ces violations et assurer la protection des infrastructures médicales. « Il est impératif que les instances internationales réagissent avant que la situation ne devienne encore plus catastrophique », a-t-il averti. Pendant ce temps, la répression s’intensifie dans toute la Cisjordanie occupée, où les forces d’occupation poursuivent leurs campagnes d’arrestations et de raids nocturnes contre la population palestinienne. Cette attaque contre l’hôpital Al-Ahli illustre une fois de plus le mépris total de l’occupant pour le droit international et les droits humains fondamentaux.
M. Seghilani
