Les forces d’occupation israéliennes ont procédé à l’arrestation d’au moins 26 Palestiniens dans diverses zones de la Cisjordanie occupée, incluant des frères et des prisonniers libérés, selon la Société des prisonniers palestiniens et la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
Les forces d’occupation israéliennes continuent de mener des campagnes d’arrestation de grande envergure, impliquant des raids, des actes de torture, des passages à tabac brutaux, des menaces contre les détenus et leurs familles, des assassinats délibérés et la destruction de maisons civiles. Ces campagnes sont également accompagnées d’opérations d’enquête sur le terrain, touchant des centaines de personnes, et incluent l’utilisation de chiens policiers, l’utilisation de citoyens comme boucliers humains et otages, ainsi que la saisie de propriétés privées, de voitures, d’argent, de bijoux en or et d’appareils électroniques. Les maisons appartenant aux détenus dans les prisons de l’occupation sont également démolies et bombardées. Depuis le 7 octobre dernier, le nombre total d’arrestations a dépassé 10 000, incluant des personnes arrêtées à leur domicile, aux points de contrôle militaires, ceux qui se sont rendus sous pression et ceux pris en otages par les autorités israéliennes. En plus de ces arrestations, des dizaines de travailleurs et des milliers de Ghazaouis ont été détenus, dont le nombre et l’identité exacts restent à déterminer, l’occupation israélienne continuant de commettre des disparitions forcées. Ces arrestations se sont intensifiées de manière sans précédent depuis le 7 octobre, touchant tous les segments de la société, y compris les enfants, les femmes, les personnes âgées et les malades.
620 morts après 10 mois de guerre contre Ghaza
Le nombre de martyrs en Cisjordanie a atteint 620 depuis le 7 octobre dernier, selon le ministère de la Santé qui a précisé que 145 parmi eux sont des enfants et 9 femmes. Israël a été vivement critiqué pour son usage disproportionné de la force létale et ses « meurtres illégaux » contre les Palestiniens. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que les circonstances entourant ces assassinats, ces derniers mois, demeurent controversées. De nombreuses organisations internationales, ainsi que des groupes palestiniens et israéliens de défense des droits de l’homme, ont dénoncé la politique israélienne « d’assassinats extrajudiciaires » contre les Palestiniens. Des vidéos montrant des attaques similaires semblent contredire les affirmations de l’armée israélienne, révélant que certains assaillants palestiniens présumés n’ont même pas tenté d’attaquer. Certaines séquences montrent également des forces israéliennes manipulant la scène du crime après de tels meurtres. Les meurtres, les arrestations, les démolitions et d’autres pratiques israéliennes font partie intégrante du quotidien des citoyens palestiniens, qui commencent leur journée avec de tristes nouvelles.
Les forces d’occupation détruisent les camps à l’est d’El-Khalil
Les forces d’occupation israéliennes ont démantelé et saisi hier plusieurs tentes dans le village de Birin, situé à l’est d’El-Khalil, au sud de la Cisjordanie occupée. Le chef du conseil du village de Birin, Farid Burqan, a rapporté que les forces d’occupation ont effectué une opération dans le village, démontant plusieurs tentes qui abritaient plus de 10 familles. Ces familles s’étaient réfugiées dans ces tentes après que leurs maisons ont été détruites au début du mois dernier. Le 4 juillet, les forces israéliennes avaient démoli 10 maisons dans le village, forçant plus de 34 personnes à vivre sous des tentes temporaires. Le village de Birin, situé au sud-ouest de Bani Na’im, compte environ 160 habitants. Il est bordé à l’est par la colonie illégale de Bani Haiver et à l’ouest par la route de contournement réservée aux colons numéro 60. Les habitants de Birin, initialement expulsés du Naqab dans le sud d’Israël, dépendent principalement de l’agriculture et de l’élevage pour leur subsistance. Selon le Centre de recherche foncière, Israël a fréquemment émis des ordres militaires pour arrêter les constructions et démolir diverses structures résidentielles et agricoles dans la localité, prétextant l’absence de permis de construction, souvent difficile à obtenir. En décembre 2017, Israël a ordonné l’arrêt de la construction de la seule clinique et du bâtiment destiné à servir d’école primaire pour les 60 enfants de la communauté. En juin 2019, un rapport du Département des affaires des négociations de l’OLP a révélé qu’Israël avait saisi 4 800 dunums de terres dans plusieurs localités, dont Birin, pour l’expansion de Bani Haiver.
Les forces sionistes intensifient la violence
Un jeune Palestinien est décédé en martyr hier matin des suites des blessures infligées par le bombardement d’un véhicule par les forces d’occupation israéliennes, survenu mardi dans le quartier est de Jénine. Selon Wisam Bakr, directeur de l’hôpital gouvernemental de Jénine, Mohammad Ali Abu Hijab est décédé à l’hôpital Rafidia de Naplouse en raison de ses graves blessures. Cinq jeunes Palestiniens ont été abattus à Jénine. Ils ont été identifiés comme Ahmad Hussam Al-Saâdi, Ayham Hassan Jabr Zakarneh, Khattab Majd Badawiya, ainsi que les frères Saïf et Omar Ali Mahmoud « Al-Za’im » Abu Ubaïd, tués lors de deux bombardements israéliens pendant l’incursion dans la ville et son camp. De plus, Walid Jamal Mohammad Husseïn, 33 ans, et Khader Husseïn Khader Abu Qutna, également âgés de 33 ans, ont été tués par les forces israéliennes après avoir été assiégés dans une maison du village de Kafr Qud, au sud de Jénine. Le mouvement Fatah de Jénine et les factions de l’action nationale ont exprimé leur deuil pour la mort d’Abu Hijab et ont annoncé qu’il serait enterré après les prières de l’après-midi à la Grande Mosquée. Une grève générale a été appelée aujourd’hui à Jénine pour dénoncer le massacre des jeunes par Israël et les crimes de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien. Les forces israéliennes ont également saisi une maison dans le village de Jalboun, à l’est de Jénine. Ibrahim Abu al-Rob, chef du conseil du village, a déclaré que les forces d’occupation ont pris d’assaut le village, attaqué la maison du résident local Rafi Rafiq Abu al-Rob, saisi le deuxième étage et l’ont transformé en point militaire. De plus, les forces israéliennes ont récemment occupé les toits des quatre maisons de la famille Abu al-Rob, les utilisant comme points d’observation. À Naplouse, les forces israéliennes ont démoli aujourd’hui le bâtiment du conseil du village de Furush Beit Dajan, situé à l’est de Naplouse, au nord de la Cisjordanie occupée. Azem Hajj Mohammad, chef du conseil du village, a informé WAFA que les troupes d’occupation, accompagnées d’un bulldozer, ont détruit le bâtiment, qui était encore en construction. Ce bâtiment de deux étages, financé par l’Union européenne, avait une superficie de 300 mètres carrés. Depuis le début de l’agression israélienne contre les Palestiniens en octobre 2023, la destruction des maisons, bâtiments et installations a considérablement augmenté, notamment dans la zone C, qui représente environ 60 % de la Cisjordanie. En juillet, les autorités israéliennes ont mené 98 opérations de démolition, touchant 135 installations, dont 62 maisons habitées, 14 maisons inhabitées et 12 installations agricoles. Elles ont également émis des ordres de démolition pour 16 autres maisons et installations dans les gouvernorats de Cisjordanie, selon la Commission de résistance au mur et aux colonies.
Les écoles et les infrastructures humanitaires cibles privilégiées des forces sionistes
Les frappes aériennes et terrestres israéliennes continuent de ravager la majeure partie de la bande de Ghaza, causant de nouvelles pertes humaines, notamment de nombreux martyrs, des déplacements massifs, et la destruction d’infrastructures civiles, y compris des écoles abritant des déplacés internes. Mardi, les agences de l’ONU ont exprimé leur profonde « horreur » face à ces attaques. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), trois écoles servant de refuge aux personnes déplacées ont été touchées durant le week-end, entraînant de nombreux martyrs. Au cours du mois dernier, les frappes ont visé au moins 17 écoles, faisant au moins 163 martyrs palestiniens, dont des enfants et des femmes. « Cela indique un non-respect des principes de distinction, de proportionnalité et de précaution lors de ces attaques, » a déploré le Bureau des droits de l’homme des Nations unies, exprimant son « horreur » face aux attaques contre les écoles à Ghaza. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) note que ces attaques se multiplient. Au cours des huit derniers jours, au moins sept écoles ont été ciblées. La dernière attaque en date a eu lieu le dimanche 4 août, visant presque simultanément les écoles Hassan Salame et Nasser dans le quartier d’An Nassr, à l’ouest de Ghaza, faisant au moins 25 martyrs, dont des enfants et des femmes. Une autre attaque le 27 juillet contre l’école Khadija et l’école adjacente d’Ahmad Al Kurd à Deir al-Balah a causé la mort d’au moins 30 Palestiniens, dont 15 enfants et huit femmes. Selon le HCDH, ces écoles servaient de refuges pour les personnes déplacées, et l’école Khadija fonctionnait également comme hôpital de campagne. Près de 93 % des bâtiments scolaires ont ainsi été directement touchés, endommagés ou sont à risque d’être endommagés, selon les rapports onusiens.
M.Seghilani