Christian Gourcuff : «on n’est pas encore champions»

Al’issue de la rencontre face au Mali, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, n’a pas manqué de faire les éloges de son entraîneur français, Christian Gourcuff, une manière pour lui de répondre à ceux qui ont critiqué le technicien breton après les deux matchs ternes des Verts en début de la CAN face à l’Afrique du Sud et le Ghana.
Il a notamment dit que le parcours de Gourcuff avec les Verts et cette victoire  »tactique » contre le Sénégal, lui ont de nouveau donné raison quant à la justesse du choix qu’il a fait lorsqu’il a sollicité les services de l’ex-driver du FC Lorient pour succéder au Bosnien Vahid Halilhodzic.Mais Gourcuff lui préfère plutôt garder la tête sur les épaules, rappelant que le parcours est encore long dans cette 30ème édition de la Coupe d’Afrique des nations. Il semble d’ailleurs avoir bien retenu la leçon de la défaite contre le Ghana lors de la deuxième journée, une défaite qu’il trouve apparemment toujours du mal à digérer. «On n’était pas les plus mauvais du monde après le match contre le Ghana (défaite 1-0, ndlr) et on n’est pas les champions maintenant», déclarait le technicien français en conférence de presse à l’issue de la partie.
Revenant sur ce fatidique match livré par les siens contre les Lions de la Teranga, Gourcuff a notamment mis en relief le combat physique qui a marqué les débats entre deux formations dont le style de jeu est complètement différent l’un de l’autre. « C’était un match excessivement physique, avec beaucoup d’impact, un combat avec des ballons aériens et des duels», a-t-il commenté. Et si les Verts sont parvenus à bien s’en sortir, c’est surtout grâce à leur  »discipline tactique », a encore estimé le technicien breton, qui a beaucoup insisté auprès de ses protégés sur la préservation de leur organisation sur le terrain du début jusqu’à la fin de la partie.
«On a fait preuve de beaucoup de discipline sur le plan tactique. On leur a posé des problèmes par notre technique. On aurait même pu doubler la mise. C’était une opposition de style. Nous, on a des petits gabarits très techniques alors que le Sénégal mise sur ses gabarits et son physique», a-t-il encore expliqué.
H. S.