Le département de Mokhtar Hasbellaoui assure que la situation est maîtrisée dans une très large mesure et que beaucoup de patients qui ont été touchés par ce virus ont totalement guéri et ont quitté déjà les hôpitaux.
Il précise en outre dans un point de situation que : «le nombre de patients ayant quitté l’hôpital est de 132, soit près de 70 % de l’ensemble des hospitalisations.» La même source note, en outre, que l’épidémie est actuellement circonscrite dans la wilaya de Blida, et que l’ensemble des cas hospitalisés à l’EHS El Kettar ont été déclarés sortants après guérison. Le dispositif de veille sanitaire mis en place par le ministère depuis le début de l’épidémie « demeure en vigueur jusqu’à l’extinction de celle-ci », et les mesures de prévention, notamment l’application des mesures d’hygiène individuelle et collective « doivent rester de rigueur pour rompre la chaine de transmission de la maladie ».
Face à cette situation, le ministère insiste sur les principales mesures visant à endiguer la propagation de la maladie, à savoir le lavage soigneux des mains avec du savon et de l’eau propre plusieurs fois dans la journée, particulièrement avant le contact avec un aliment, avant chaque repas et après l’utilisation des toilettes, le lavage des légumes et des fruits avant leur consommation ainsi que ébullition et la javellisation de l’eau de stockage avant son utilisation.
Il est, également recommandé de ne pas s’approvisionner au niveau des points d’eau non traités et non contrôlés tels que les sources et les puits. Le ministère rappelle qu’en cas d’apparition de diarrhée et vomissements, il est impératif de se présenter dans une structure de santé la plus proche, de se réhydrater en prenant suffisamment d’eau et de sels de réhydratation orale (SRO) et d’apporter une attention particulière aux enfants et aux personnes âgées.
En outre, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a diffusé, hier dans l’après-midi, un nouveau bilan faisant état de 74 cas de choléra confirmés au niveau national. La même source précise que ces cas de choléra ont été enregistrés depuis le 7 août dernier à travers six wilayas du pays, à savoir Blida (39 cas), Bouira (03 cas), Tipaza (15 cas), Alger (15 cas), Médéa (01 cas) et Aïn Defla (01 cas).
B. M. W.
Le directeur de la santé de Tipasa contredit sa tutelle
L’eau de source de Hamr el Aïn est potable
Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué la semaine dernière que l’eau de source Hamr El Aïn de Sidi El Kebir dans la wilaya de Tipasa était condamnée et interdite à la consommation, et ce, après avoir révélé la présence du vibrion cholérique. De ce fait, cette source a été carrément supprimée et les citoyens ont été empêchés à l’approvisionnement. Du coup, il semble que le directeur de la Santé de Tipaza ne partage pas le même avis de la tutelle, d’ailleurs, il a écarté avant-hier, tout lien entre la source de Ahmer el Aïn et les cas d’atteinte par le choléra, en affirmant pour sa part que l’eau de cette source n’est pas contaminée. Cette contradiction entre deux institutions du pays s’ajoute à la longue liste aux autres déclarations contradictoires, alors que le citoyen ne sait plus quel chemin il devrait suivre afin de prendre les mesures nécessaires pour se mettre à l’abri ! Par ailleurs, l’Institut Pasteur d’Alger (IPA) suspecte la contamination de fruits et légumes qui auraient été irrigués avec des eaux polluées d’être impliqués dans la propagation du choléra, selon un communiqué émis par l’Institut jeudi dernier. Selon la même source : « La contamination de fruits ou légumes pouvant être consommés cru, irrigués par une eau polluée par les matières fécales est également suspectée », souligne le bulletin de l’IPA. En faisant cette annonce, l’Institut contredit le ministère de l’Agriculture qui a assuré auparavant, que « les eaux destinées à l’irrigation des fruits et légumes sont saines et ne peuvent en aucun cas être à l’origine de la propagation de l’épidémie de choléra.» «Le ministère rassure les citoyens sur la qualité des fruits et légumes produits en Algérie, qui sont indemnes. L’eau d’irrigation absorbée par les plantes ne représente pas de danger pour les productions agricoles », avait affirmé le ministère dans un communiqué relayé par l’Agence officielle qui a également cité un « responsable de la communication » du ministère de l’Agriculture qui a affirmé «qu’aucun cas (d’irrigation par des eaux polluées) n’a été détecté récemment.»
B. M. W.