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Chlef : une ferme pilote asphyxiée par les créances

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La ferme pilote Si-Tayeb, dont la superficie empiète sur deux communes en l’occurrence celle de Sobha avec 700 hectares et celle d’Ouled-Fares avec 86 hectares, créée par décret ministériel N° 213 du 14 Mars 1993 a été gérée par la direction des services agricoles jusqu’en 2003, date à laquelle elle fut reversée à l’OAIC. Elle emploie aujourd’hui une quarantaine de personnes dont trois ingénieurs agronomes. Cependant, si la vocation principale de cette ferme est la production de la semence céréalière avec 505 hectares de terre emblavés pour la campagne agricole 2014/2015, l’arboriculture figure aussi parmi le plan de charge de cette unité agricole. On y trouve les agrumes, les poiriers, les néfliers, les oliviers et enfin les grenadiers. La production céréalière (semence) est cédée à l’OAIC, tandis que celle des arbres fruitiers elle est vendue aux enchères.

Contacté par nos soins lors de la tenue des portes ouvertes organisées recemment par la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) de Ténès et Chlef, Nourredine Benai , directeur de cette unité agricole, nous a dressé un tableau assez sombre de cette ferme censée donner la meilleure image et l’exemple de ce qui se fait le mieux dans le domaine agricole. Benai, qui dirige cette exploitation agricole depuis 2009 nous dira « en 2009 j’ai hérité d’une situation catastrophique avec des créances de l’ordre de 13 Milliards de centimes notamment avec des salaires impayés, des dettes envers la Sonelgaz, la CNAS (2.6 milliards de cts) et enfin la CCLS pour les semences (5.7 milliards de cts) » et de continuer « l’urgence était de définir un plan de charge qui nous permettrait de nous soustraire du poids de la dette , et c’est ce que nous avons réussi à réaliser en l’espace de quatre ans puisque au 31 Décembre 2013, celle-ci est retombée à 5 milliards de cts ».
Cependant Benai demeure plus ou moins optimiste quant à l’avenir de cette ferme . À ce sujet il dira «contrairement aux autres entités agricoles qui ont vu leurs dettes épongées en sus de l’octroi de subventions , notre exploitation n’a bénéficié d’aucun soutien financier d’où l’appel que je lance à l’endroit de l’OAIC pour nous venir en aide , afin de répondre au plus pressant à savoir le paiement de la facture d’électricité (100 millions de cts) des redevances envers la CNAS (500 millions de cts) et surtout le paiement des salaires des travailleurs, impayés depuis 5 mois (400 millions de cts) et enfin avoir les moyens pour exécuter notre plan de charge ».
Sur ce dernier point, Benai nous a confié qu’il envisageait de se lancer dans l’élevage des bovins , dans l’apiculture et dans les cultures maraichères.
Bencherki Otsmane

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1 COMMENTAIRE

  1. bonjour
    ce message est pour Monsieur BENAI,
    est ce qu’il ya un moyen juridique de reprendre cette exploitation en épurant sa dette, garder tout le personnel en place et la moderniser ?
    mon mail est : nouissy@hotmail.fr
    ou 00 33 6 23 67 07 50
    je vous remercie par avance pour votre réponse.

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