La campagne moissonnages-battages 2014-2015 va mobiliser une logistique importante de matériel roulant spécifique à ce type de récolte. En ce qui concerne notamment l’utilisation de moissonneuses-batteuses, leur nombre s’élève à plus de 200 appartenant à des agriculteurs et une trentaine à la CCLS, indique-t-on à la Direction des services agricoles (DSA). Cette même source précise que le parc motoculture s’est renforcé par rapport à la campagne précédente, puisque 10 nouvelles moissonneuses-batteuses vont prendre part à cette campagne qui a débuté officiellement le 1er juin. A cette occasion une cérémonie de remise de ces 10 moissonneuses-batteuses à leurs bénéficiaires a été organisée ce mardi sous l’égide de la DSA des services agricoles de Chlef. Le Directeur des services agricoles a souligné que « ce nouveau quota vise à réduire les pertes importantes relevées lors de l’opération moisson-battage par les engins qui ont atteint quarante ans d’âge pour certains». «Nous proposons donc aux propriétaires de reprendre leurs anciennes machines pour la somme de trois millions de dinars. En contrepartie, ils se verront remettre une moissonneuse-batteuse neuve d’une valeur de dix millions de dinars. La différence sera prise en charge par l’Etat», a encore précisé le responsable agricole. A noter que contrairement aux années précédentes où le postulant propriétaire d’une moissonneuse-batteuse se déplaçait jusqu’à El-Harrach (Alger) pour se faire livrer sa machine cette année ce déplacement lui a été dispensé puisque le fellah prend possession de sa machine au niveau de Chlef. Quant au représentant de l’unité de fabrication d’Alger présent à cette cérémonie il dira «Je tiens à préciser que l’Etat a pris la décision de renouveler le parc national des vieilles moissonneuses-batteuses par des nouvelles avec la formule suivante : le céréaliculteur qui désire acquérir une nouvelle machine à la place de l’ancienne qu’il possède, la remet à l’EPE PMAT et règle une légère différence de trois millions de dinars par facilités, pour acquérir la nouvelle moissonneuse qui vaut un milliard de centimes. La différence soit sept cents millions de centimes est à la charge de l’Etat ». Il ajoutera pour étayer la décision de l’Etat que « les vieilles moissonneuses, en plus des pannes fréquentes, accusent des pertes importantes allant jusqu’à 20%, voire 30% des récoltes. Il y a aussi le risque des incendies dont les vieilles moissonneuses-batteuses sont responsables car un léger court-circuit dans l’alimentation électrique de la machine peut aisément provoquer un incendie aux conséquences désastreuses. A titre de rappel, et au cours de la précédente campagne, on a noté la perte de deux machines qui ont été détruites par le feu et ravagé bien entendu les cultures. Conséquence de ce renouvellement du parc : «l’Etat fera des économies sur la facture de l’importation, d’une part et d’autre part cela permettra de relancer la production industrielle nationale du machinisme agricole » a conclu le DSA lors de cette cérémonie de distribution de machines.
Bencherki Otsmane