Le Championnat d’Afrique des nations 2024, reporté à août 2025 et réservé aux joueurs locaux, réunira 18 nations en Afrique de l’Est. L’Algérie y sera représentée non seulement par sa sélection A’, mais aussi par quatre arbitres retenus par la Confédération africaine de football. Un signal fort pour l’arbitrage national. L’arbitrage algérien sera bien visible lors du prochain CHAN, prévu du 2 au 30 août 2025 au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. La Confédération africaine de football (CAF), à travers sa commission d’arbitrage, a en effet retenu quatre officiels algériens pour officier durant cette compétition continentale réservée aux joueurs locaux. L’annonce a été rendue publique ce mardi par la Fédération algérienne de football (FAF), sur son site officiel. Parmi les heureux élus, deux arbitres centraux : Houssam Benyahia et Lotfi Bekouassa. Ce dernier est déjà un habitué des grandes compétitions africaines, puisqu’il avait également été sélectionné lors de la précédente édition du CHAN en 2023, disputée en Algérie. Il avait alors partagé la responsabilité du corps arbitral avec d’autres compatriotes : les assistants Abbes Zerhouni et Brahim El-Hamlaoui Sid Ali, ainsi que Lahlou Benbraham, désigné pour la VAR. Les deux arbitres assistants qui accompagneront cette fois-ci les directeurs de jeu sont Adel Abane et Hamza Bouzit. Leur sélection témoigne d’une reconnaissance croissante du niveau technique et de l’expérience des arbitres algériens au niveau continental. Ces désignations sont généralement précédées d’une évaluation rigoureuse par la CAF, notamment en ce qui concerne la forme physique, la cohérence des décisions prises sur le terrain, ainsi que la maîtrise des protocoles liés à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR). Ce choix témoigne aussi d’une volonté de la CAF de consolider la qualité de l’arbitrage africain en misant sur des officiels déjà rodés aux joutes continentales. La régularité de la présence algérienne dans les événements organisés par la CAF est un indicateur fort de la bonne santé du secteur au niveau national, malgré les critiques internes récurrentes.
Bougherra et ses hommes dans le groupe C
Sur le terrain, l’équipe nationale A’, dirigée par Madjid Bougherra, participera également à cette 8e édition du CHAN. Finaliste malheureuse lors de la dernière édition organisée à domicile — perdue face au Sénégal aux tirs au but (0-0, 5-4 t.a.b.) —, la sélection algérienne s’est qualifiée au prochain tournoi en écartant la Gambie lors des barrages : 0-0 à l’aller, puis une large victoire 3-0 au retour à Alger. Les protégés de Bougherra évolueront dans le groupe C, aux côtés de l’Ouganda, du Niger, de la Guinée et de l’Afrique du Sud. Un groupe hétérogène, où les Verts auront des arguments à faire valoir, à condition de maintenir la discipline tactique et le mental affiché lors de la dernière campagne.
Le CHAN 2024-2025, coorganisé pour la première fois par trois pays de la même région, s’inscrit dans une dynamique de développement des compétitions de la CAF dans des zones parfois moins centrales. La tenue du tournoi au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda est aussi une opportunité pour ces nations de renforcer leurs infrastructures sportives et leur visibilité sur la scène africaine.
Pour l’Algérie, ce tournoi représente un double enjeu : confirmer le potentiel de sa sélection locale et démontrer, à travers ses arbitres, son rôle moteur dans le football africain. Une image que la FAF tente de promouvoir depuis plusieurs années, notamment par l’amélioration de la formation et du suivi des officiels de match. Entre ambitions sportives et reconnaissance arbitrale, l’Algérie aborde le CHAN 2025 avec un statut renforcé. Reste à transformer cette présence en réussite.
M. A. T.
