En s’adjugeant onze des seize titres mis en jeu, le Mouloudia Club d’Alger a marqué de son empreinte l’édition 2025 du Championnat national de karaté Do clôturé samedi dernier. À la Coupole du complexe Mohamed Boudiaf, le Doyen a étalé toute sa supériorité, éclipsant une concurrence pourtant nombreuse et déterminée.
Le Mouloudia d’Alger a réalisé un véritable festival ce week-end lors du Championnat national de karaté Do, disputé sur trois jours dans la capitale. Avec 23 médailles glanées, dont 11 en or, 6 en argent et 6 en bronze, le MCA a relégué ses poursuivants à bonne distance. Un résultat qui atteste non seulement de la qualité de ses athlètes, mais aussi du travail de fond effectué par l’encadrement technique. Que ce soit en kata ou en kumité, en individuel ou par équipes, hommes comme femmes ont brillé sous les couleurs vert et rouge. Les victoires de Youcef Ziad, Narimène Dahleb ou encore de Chaïma Oudira ont démontré que le Mouloudia n’a pas seulement dominé en quantité, mais aussi en excellence technique. Même dans les catégories échappant à sa mainmise, le club algérois est resté présent sur les podiums, confirmant sa régularité. La concurrence, emmenée par l’OC Hydra, a tout de même su se faire entendre. Le club voisin a décroché deux médailles d’or, notamment grâce à Mohamed Amine Guendouzi (-60 kg) et Ayache Zekaoui (-75 kg), deux karatékas qui ont arraché leurs titres au terme de combats acharnés. La JS Fréha a également tiré son épingle du jeu, surtout chez les dames, grâce aux prestations remarquées des internationales Célia Ouikene (-50 kg) et Louiza Abouriche (-55 kg).
Une participation record, un niveau perfectible
L’édition 2025 a vu une participation record, avec 1024 athlètes issus de 54 ligues de wilayas. Un chiffre inédit qui montre l’engouement toujours grandissant autour du karaté national. Pourtant, selon l’entraîneur national de kumité, Rachid Tighri, « le niveau global est resté relativement moyen, en raison du manque de préparation chez plusieurs compétiteurs ». Il a néanmoins salué les prestations des internationaux qui ont, selon lui, « tenu leur rang » dans une compétition marquée par de nombreux combats serrés.
Tighri a aussi rappelé que cette épreuve servait de préparation pour les Championnats d’Afrique de karaté, prévus le 25 juillet à Abuja, au Nigeria. Une compétition continentale capitale pour les athlètes algériens, dans la mesure où elle peut influer directement sur leur classement mondial. Dans cette optique, la Fédération prévoit un calendrier chargé, incluant plusieurs compétitions internationales à court terme pour élever le niveau de ses représentants. Le MCA, de son côté, semble déjà prêt pour franchir le cap supérieur. Avec des éléments aguerris et un encadrement structuré, le club ambitionne désormais de briller sur le continent, voire au niveau mondial. Les performances réalisées à Alger pourraient bien servir de tremplin pour voir plus grand. Si la suprématie nationale du MCA ne fait plus de doute, la vraie question reste désormais : saura-t-il exporter cette domination sur les tatamis africains ?
M. A. T.