Dans une ambiance électrique et face à une rude concurrence venue de douze pays, l’équipe nationale d’athlétisme a signé une performance historique lors de la 24e édition du championnat arabe seniors. Organisée à Oran, du 30 avril au 4 mai, cette grand-messe sportive s’est achevée sur un total impressionnant de 53 médailles pour l’Algérie, dont 18 en or, couronnant ainsi les efforts d’une génération prometteuse.
Le stade olympique Miloud Hadefi d’Oran a été le théâtre d’une démonstration de force inédite de l’athlétisme algérien. Du 30 avril au 4 mai, les athlètes nationaux ont brillé de mille feux dans toutes les disciplines, s’adjugeant la première place du classement général devant des nations réputées comme la Tunisie ou l’Égypte. Avec 18 médailles d’or, 17 d’argent et 18 de bronze, l’Algérie signe son meilleur bilan dans l’histoire du championnat arabe d’athlétisme. Dès la première journée, les couleurs nationales se sont imposées comme une évidence. La régularité des performances et l’enthousiasme du public oranais ont galvanisé les troupes. La dernière journée fut particulièrement prolifique : sept médailles d’or ont été glanées, entre autres par Ouanis Chaïma au 400 mètres haies, Hocine Tarek en saut en longueur, ou encore Ramdani Ouarchi sur 5.000 mètres. Les relais 4×400 mètres hommes et femmes ont également triomphé, symbole d’un collectif en parfaite harmonie.
Les médailles d’argent, elles, ont été arrachées avec panache par Karkas Wissal (triple saut), Reffas Abid (1.500 m dames) ou encore Lamraoui Louaï (saut en longueur). Côté bronze, des noms comme Benkaci Manel (200 m), Houma Sarah (400 m haies) et Boukhamouche Saber (400 m haies) illustrent la diversité et la profondeur de l’effectif algérien.
Une édition de haut niveau saluée par tous
L’entraîneur national, Othmane Habib, a souligné le niveau élevé de la compétition, surtout dans les épreuves de sprint. « Certains de nos athlètes ont frôlé les standards internationaux », a-t-il confié, visiblement satisfait. Ce succès n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’une stratégie de formation axée sur la relève et l’exposition des jeunes talents aux grands rendez-vous.
De son côté, le président de la Fédération algérienne d’athlétisme, Yacine Louaï, a qualifié cette édition de « réussite totale », insistant sur le fait qu’elle représente « le meilleur résultat historique » pour l’Algérie dans cette compétition. Selon lui, l’objectif principal – dominer le classement général – a été pleinement atteint, avec un écart notable sur la Tunisie, dauphine du tournoi. Le niveau d’organisation a également été salué. Majed Bassenbel, secrétaire général de l’Union arabe d’athlétisme, a estimé qu’il s’agissait de la meilleure édition des dernières années. Il a mis en avant la qualité des installations, notamment le complexe olympique Miloud Hadefi et le village méditerranéen, qualifié de « joyau mondial ». Selon lui, l’Algérie a placé la barre très haut pour les futures éditions.
Un avenir à bâtir sur cette dynamique
Au-delà des résultats immédiats, cette compétition a permis de jeter les bases d’un futur prometteur. La Fédération a profité de l’événement pour aligner plusieurs jeunes athlètes, qui ont répondu présents. Ils constituent la relève d’une discipline en plein renouveau. Pour capitaliser sur cette dynamique, un meeting international d’athlétisme est d’ores et déjà prévu le 28 juin prochain, toujours à Oran.
Dans une région où l’athlétisme peine parfois à émerger face à d’autres disciplines, l’édition oranaise a démontré que l’Algérie avait les moyens humains, techniques et logistiques pour rivaliser au plus haut niveau. Le défi est désormais de transformer ce succès régional en performances continentales et mondiales durables.
Après un tel triomphe, une seule question reste posée : l’Algérie saura-t-elle confirmer cette suprématie aux Jeux africains et sur la scène mondiale ?
M. A. T.
