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CESSEZ-LE-FEU À GHAZA : Une violation qui trahit la stratégie sioniste du chaos permanent

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L’armée d’occupation israélienne a de nouveau violé l’accord de cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Ghaza, menant ce dimanche une série d’attaques au sud et au centre du territoire.
Des bombardements d’artillerie ont visé les abords de Khan Younès et de la ville de Ghaza, tandis que plusieurs bâtiments résidentiels ont été dynamités à l’explosif. Les zones situées à l’est de Khan Younès ont été particulièrement touchées par les tirs d’artillerie israéliens. Des explosions ont également été entendues à l’est de la ville de Ghaza, où des immeubles ont été complètement rasés après avoir été piégés par les forces d’occupation. Une opération similaire a eu lieu dans le sud-est de Khan Younès, où plusieurs habitations ont été détruites à l’aide d’explosifs. Ces attaques surviennent alors que l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 11 octobre dernier, était censé marquer une trêve humanitaire après une année de guerre dévastatrice. Pourtant, les violations israéliennes se sont multipliées depuis sa mise en œuvre. En moins d’un mois, selon les autorités locales, ces attaques ont causé la mort de 236 Palestiniens et blessé plus de 600 autres. L’occupation retient toujours un grand nombre de corps de martyrs et de prisonniers, en violation flagrante du droit international humanitaire. Le 24e jour de ce fragile cessez-le-feu a ainsi été marqué par un déchaînement de violence : raids aériens, bombardements terrestres et destructions massives dans plusieurs secteurs du territoire assiégé. Les habitants, déjà épuisés par des mois de guerre et de famine, se retrouvent une nouvelle fois sans abri ni sécurité. La société civile de Ghaza a dénoncé ces violations répétées, soulignant la gravité de la situation humanitaire. Dans un communiqué, le Réseau des organisations civiles palestiniennes a indiqué que la quantité d’aide humanitaire autorisée à entrer dans la bande de Ghaza demeure « dérisoire » face à l’ampleur des besoins. L’occupation continue de fermer les points de passage, empêchant l’acheminement régulier de nourriture, de médicaments et de carburant. Ces fermetures prolongées aggravent la crise humanitaire déjà dramatique dans le territoire, où les infrastructures médicales et sociales sont au bord de l’effondrement. Des milliers de familles déplacées vivent toujours dans des abris de fortune, sans eau potable ni électricité, tandis que les hôpitaux manquent de tout : anesthésiques, générateurs, matériel chirurgical et poches de sang. Malgré la signature de l’accord de cessez-le-feu, les bombardements israéliens se poursuivent presque quotidiennement, souvent sous prétexte de « sécurité » ou de « déminage », mais ciblant systématiquement des zones habitées.
Ces actes sapent les efforts de médiation régionale et internationale visant à instaurer une paix durable et révèlent, selon les observateurs, la volonté de Tel-Aviv de maintenir la pression militaire sur Ghaza. Les organisations humanitaires appellent la communauté internationale à intervenir d’urgence pour faire respecter le cessez-le-feu et protéger les civils palestiniens. Elles rappellent que la poursuite des attaques israéliennes constitue une violation grave du droit international et pourrait relever de crimes de guerre. À Ghaza comme à Khan Younès, la population vit dans l’attente d’un véritable répit. Mais tant que les bombardements et les démolitions continuent sous couvert d’opérations militaires, la promesse d’un cessez-le-feu durable restera, pour les habitants du territoire assiégé, un mirage parmi les ruines.
M. Seghilani

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