La Journée nationale de l’émigration, commémorant le 64e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961, a donné lieu, ce jeudi, en application de la décision du président Abdelmadjid Tebboune prise en 2021, à des rassemblements de recueillement à travers l’ensemble du territoire national ainsi qu’au niveau des représentations diplomatiques et consulaires de l’Algérie à l’étranger, accompagnés de l’observation d’une minute de silence, à 11H00, à la mémoire des martyrs de ces massacres. Au siège de la présidence de la République, le président Tebboune a observé une minute de silence à la mémoire des chouhada, en compagnie des hauts cadres de la présidence de la République. Au même moment, en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales, son président, Azouz Nasri, a observé, au siège du Conseil, une minute de silence, en présence de membres du Gouvernement et des membres et fonctionnaires du Conseil. Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali a également observé, avec des députés, cadres et employés de l’APN, une minute de silence devant le siège de l’institution. Quant au Premier ministre, Sifi Ghrieb, c’est à Chlef, où il se trouvait en visite de travail qu’il a observé, en compagnie du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud et du ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, au complexe industriel et commercial CAPTEN (Ténès), une minute de silence à la mémoire des chouhada des massacres du 17 octobre 1961. Pour sa part, le général d’Armée Saïd Chengriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale (MDN), chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), accompagné de cadres du MDN, a observé, au siège de l’état-major de l’ANP, une minute de silence à la mémoire des martyrs victimes de la répression brutale des manifestations pacifiques menées par les Algériens en France.
Une minute de silence a été également observée au niveau des différents Commandements des Forces et Régions militaires. ministères, institutions et organes de l’État ont aussi organisé des rassemblements de recueillement à l’occasion de la Journée nationale de l’émigration, lors desquels une minute de silence a été observée et la Fatiha récitée à la mémoire des chouhada des massacres du 17 octobre 1961.
Le même jour, jeudi, et à la même occasion, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Abdelmalek Tacherift, a participé à conférence intitulée « les enfants de la communauté algérienne à l’étranger: la sacralité de l’appartenance et la continuité de la loyauté », organisée au Cercle national de l’Armée à Beni Messous (Alger). Ces manifestations ont illustré les plus belles images de cohésion entre les enfants de l’Algérie, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, a-t-il affirmé dans son intervention. Cet anniversaire constitue « une richesse inépuisable, un héritage impérissable et une preuve indélébile sur l’amour que voue l’Algérien à sa patrie », a-t-il ajouté.
Le ministre a salué le rôle des membres de la diaspora qui n’ont « eu de cesse de témoigner leur loyauté à la patrie, et leur disposition permanente à contribuer partout à son essor et à défendre son image, ses intérêts et ses acquis ». Présent également à cette conférence, le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a affirmé que la journée nationale de l’émigration « constitue une halte mémorable, symbolisant les nobles sacrifices de notre communauté à l’étranger qui demeureront gravés dans notre histoire nationale ». Il a également évoqué les efforts déployés par l’Etat visant à associer les enfants de la communauté nationale à l’étranger aux différentes politiques adoptées, les appelant « à contribuer à l’élan du développement national, en s’acquittant du rôle légué aux générations successives ». De son côté, le recteur de Djamaa El-Djazair, Cheikh Mohamed Mamoune El-Kacimi El-Houceini, a caractérisé cette date comme une « page rayonnante de l’épopée historique de la glorieuse Révolution, qui a été une source d’inspiration pour les peuples épris de liberté ».
M. R.
