Centre universitaire Belhadj Bouchaib de Aïn Témouchent : la cité des étudiantes saturée

Il était attendu que les choses allaient tourner mal à la rentrée universitaire 2015-2016. En vérité c’est l’ex directeur du centre universitaire, en l’occurrence le professeur Abdelmalek Bekouche, qui avait tiré la sonnette d’alarme lors de son intervention à la session plénière du printemps de l’APW, durant laquelle a été consacrée une bonne partie aux infrastructures du centre universitaire connaissant un retard énorme et dont les retombées directes seront ressenties comme un coup de fouet, la prochaine rentrée universitaire. Il a abordé avec amertume et consternation, le peu d’égard accordé par les responsables concernés de l’époque, qui n’ont rien fait pour régler les problèmes qui handicapaient le bon déroulement et l’avancement des travaux des projets des blocs 2×2000 postes pédagogiques, de la cité 2000 lits, du restaurant central et des équipements devant être réceptionnés avant la rentrée 2015-2016. Ajouté à celui d’avant, l’effectif de plus de 2500 nouveaux étudiants, a posé aux responsables des œuvres universitaires un épineux problème de prise en charge des étudiants de première année, selon toute vraisemblance. La situation s’avère assez compliquée chez les étudiantes qui représentent plus de 55% de l’effectif global. La surcharge des chambres paraissait l’unique moyen qui restait à explorer. L’administration a été appelée à mettre des étudiantes de première année en troisième position même en les insérant avec celles des autres niveaux. Chez les garçons le problème n’est pas vu sous cet angle et jusqu’à présent l’administration a jugé la situation maitrisable. Il est à rappeler que le ministre de l’Enseignement supérieur avait le mois dernier effectué une visite d’une demi-journée au centre universitaire d’Aïn Témouchent. Après lui c’était au wali de procéder à une inspection avant la rentrée universitaire et une autre après pour voir l’évolution des travaux. L’entreprise de réalisation a été sommée de livrer le projet dans un délai d’un mois.
Aussi la proposition d’affecter un lycée en voie de finition au centre universitaire n’a pas été du goût des étudiants. Depuis rien n’est venu confirmer ou infirmer que cette dernière proposition aurait été abandonnée. Les véritables sons de cloche vont retentir après l’Aïd. Et les premiers qui vont ouvrir le bal seront les syndicats des étudiants, a-t-on appris.
Boualem Belhadri