Pas moins de 252 nouveaux cas de toxicomanie, regroupant différentes catégories d’âge, sont pris en charge depuis début 2018 au niveau du Centre intermédiaire de soins pour toxicomanes (CIST) de la cité Zouaghi Slimane (Constantine), en plus du suivi de 800 autres personnes, a indiqué, dimanche, sa directrice Leila Boualem.
Cette même responsable a affirmé à l’APS que ce centre traite en moyenne 23 cas de toxicomanie par mois, considérant que cet établissement a enregistré des progrès «remarquable» en matière de prise en charge des cas de toxicomanie de tous types par rapport à l’année précédente, au cours de laquelle 251 cas de toxicomanie ont été enregistrés et 933 cas de tous âges ont été également suivis. Dans le même contexte, Mme Boualem a souligné que la plupart des toxicomanes pris en charge au niveau du CIST, au cours de la même période, sont des hommes, contre 5 femmes seulement. Elle a déclaré que 60% des cas ont entre 16 ans et 25 ans et consomment en premier lieu différents types de drogues, alors que le recours aux substances psychotropes arrive en seconde position. Mme Boualem a également précisé que la prévalence de la consommation de drogues est plus importante chez les collégiens (âgés entre 16 et 25 ans) en comparaison avec les autres catégories, mettant l’accent sur le fait que l’extension de la consommation de drogues commence dans le cycle moyen avant de s’étendre au palier secondaire et à l’université. Selon la même responsable, l’âge des patients soignés au CIST oscille entre 15 et 55 ans, assurant que «le centre ne prend pas seulement en charge les cas de toxicomanie, mais également les alcooliques, les fumeurs et certains autres cas d’addiction notamment à la télévision, les jeux vidéo et les téléphones portables (réseaux sociaux et autres)». Mme Boualem a évoqué, à cet effet, le traitement de 8 cas de dépendance comportementale occasionnée par les jeux vidéo et par l’usage excessif de l’Internet en 2017, et 2 cas au cours des 11 derniers mois de l’année en cours, concernant un quarantenaire qui a développé une addiction aux jeux d’échecs et un enfant de 10 ans accro aux jeux vidéo. S’agissant du traitement, la directrice du CIST a fait savoir que celui-ci comporte plusieurs étapes, dont un accompagnement social et une consultation juridique, jusqu’à ce que les patients se débarrassent enfin de leur dépendance. De son côté, Amani Mesrane, assistante sociale exerçant au sein de ce centre, a évoqué la nécessité d’accorder des moyens aux centres intermédiaires de soins pour toxicomanes, d’autant qu’un jeune qui s’adonne à la consommation de drogue souffre, selon elle, de problèmes sur le plan social et psychologique, d’où l’importance de fournir un accueil et une prise en charge adéquats de la part de l’équipe médicale pour l’aider à surmonter son addiction. A noter que le centre intermédiaire de soins pour toxicomanes de la cité Zouaghi Slimane qui a été mis en service en 2014, compte 2 médecins généralistes, 4 psychologues, 4 psychiatres, 3 assistantes sociales, 3 paramédicaux et 2 administrateurs.