Le centre intermédiaire de soins en addictologie de Skikda a traité 176 cas d’addiction divers depuis début 2018, a indiqué la directrice du centre, Meriem Fadhel.
Durant le seul 3e trimestre, 113 cas ont été pris en charge contre 202 cas durant toute l’année 2017, a précisé la même responsable dans une déclaration à l’APS en marge du lancement, depuis la Maison de la culture Mohamed-Serradj, d’une campagne de lutte contre la toxicomanie initiée par la Direction de wilaya de la santé. L’âge des patients oscille entre 15 et 53 ans, a souligné Mme Fadhel qui a indiqué que le centre traite la toxicomanie et l’alcoolisme, mais aussi les diverses formes d’addiction à l’égard du tabac, de la télévision, de l’internet et des jeux vidéo. Elle a détaillé que 53 % de personnes traitées souffrent de poly-dépendance envers le cannabis, le tabac, les drogues et l’alcool, 38 % ont entre 16 et 25 ans et 42 % entre 26 et 36 ans. Le centre compte quatre psychologues, deux médecins généralistes et un neurologue, a indiqué sa directrice, estimant que cet effectif reste «insuffisant» au regard du nombre de personnes prises en charge et «ne favorise pas des prestations de qualité pour les personnes addictives qui nécessitent souvent un intérêt personnalisé». «Le toxicomane peut éliminer de son corps les substances toxiques, mais le rapport de dépendance psychologique sera plus difficile à rompre» a-t-elle indiqué, tout en soulignant que «la volonté des patients à guérir d’une addiction représente 50 % de la réussite de la cure, notamment avec un soutien social». Responsable de la campagne de sensibilisation et de lutte contre la toxicomanie, Hanane Kaouche, médecin à la Direction de la santé, a indiqué que cette campagne se poursuivra jusqu’à la fin du premier trimestre 2019 et cible particulièrement les catégories juvéniles dont beaucoup ignorent qu’un centre de désintoxication existe au centre-ville de Skikda. La campagne touchera la majorité des établissements scolaires de la wilaya et est organisée avec le concours des Directions de la jeunesse et des sports (DJS), de l’éducation et des affaires religieuses, de la Sûreté de wilaya, de la Gendarmerie et l’amicale algérienne pour la lutte contre les fléaux sociaux.