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Centre anticancer du CHU de Constantine : l’angoisse des malades au quotidien

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Que faut-il donc attendre d’un centre de soins décrié par tout le monde ? Le constat est désespérant, car les malades attendent entre 6 et 12 mois pour espérer avoir un rendez-vous, alors qu’en parallèle beaucoup d’entre eux décèdent avant d’avoir ce fameux quitus. En effet, il faut attendre au minimum entre 6 et 12 mois pour espérer obtenir un rendez-vous au service de radiothérapie du CHU de Constantine, une structure complètement sinistrée où rien ne va plus depuis longtemps, ce qui signifie en d’autres termes que ce service est considéré comme étant l’antichambre de la mort. Beaucoup de défaillances en fait «broient» ce service dont la prise en charge des malades cancéreux reste très aléatoire. Certains n’hésiteront pas à pointer un doigt accusateur vers les décideurs dont l’inertie et le laxisme seraient directement à l’origine de la situation critique dans laquelle se trouve cette structure, où la dégradation des lieux et l’indigence des soins donnés aux malades, faute d’un plateau technique convenable, ont depuis longtemps dépassé le seuil critique. Il faut savoir, d’autre part, que le CAC du CHU de Constantine couvre pratiquement 17 wilayas de l’Est, d’où les attentes de plusieurs mois pour avoir un rendez-vous.
Il faut savoir aussi, à ce propos, que plus de 10 % de ces malades décèdent avant cette échéance. Quant à ceux qui parviennent à passer ce cap, ils auront le jour tant attendu, à patienter parfois jusqu’à 7 heures pour effectuer cette radiothérapie, le tout dans des conditions tout à fait intolérables, dans un sous-sol grouillant de moustiques et manquant d’oxygène. Par ailleurs, on y déplore aussi l’absence de climatisation, de salle d’attente, d’eau et de moyens de restauration rapide.
Alors, dans l’absolu, peut-on avancer que l’installation de ces nouveaux appareils va apporter un plus pour les malades ? Difficile de répondre, car il faut reconnaitre que beaucoup d’insuffisances caractérisent encore ces lieux, lesquelles persistent malheureusement au détriment des malades et de leurs familles, alors que beaucoup de promesses ont été faites pour une meilleure prise en charge de ces malades, mais le constat est toujours atterrant et préoccupant.
Mâalem Abdelyakine

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