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CENTRAFRIQUE : Le chef des opérations de paix avertit contre tout retrait prématuré de la MINUSCA 

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Le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean Pierre Lacroix, a salué depuis la capitale de la République Centreafricaine, Bangui, la « trajectoire positive » du pays, tout mettant en garde contre les risques d’un retrait prématuré de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). 

« L’impression générale qui prévaut c’est que la République centrafricaine est sur une trajectoire positive », a affirmé le haut responsable. Parmi les progrès accomplis dans ce pays où des soldats de la paix sont déployés depuis la guerre civile qui a secoué le pays il y a une décennie, M. Lacroix cite le désarmement récent de plusieurs groupes armés, le renforcement de la présence de l’Etat à travers le pays et les préparatifs des élections générales du 28 décembre, qui seront selon lui « une étape très importante ». Cette dynamique, assure-t-il, s’accompagne d’une « reconnaissance unanime » du rôle central de la MINUSCA, déployée en 2014. Malgré le déploiement des Casques bleus, la mise en place d’un processus de paix et la tenue d’élections en 2016, l’instabilité continue de marquer le pays. Une large partie du territoire reste sous le contrôle de groupes armés, en dépit de l’accord signé en 2019 entre 14 d’entre eux. Mais deux des mouvements les plus actifs, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et le groupe Retour, réclamation et réhabilitation (3R), ont accepté de déposer les armes en avril. Au total, 11 des 14 milices signataires de l’accord de 2019 ont été officiellement dissoutes, avec l’appui logistique et technique de la MINUSCA. Cependant, la mission, qui compte plus de 13 000 soldats, ne reçoit pas l’intégralité des contributions financières obligatoires dues par les Etats membres de l’ONU. « Ce qui se passe, c’est un problème de disponibilité de cash », a précisé Lacroix. A cette crise de liquidité s’ajoutent les récentes coupes au budget onusien de maintien de la paix. « Les missions et la MINUSCA, y compris, doivent économiser 15% de leur argent », a-t-il expliqué. Et sur le terrain, cela se traduit par des réductions de capacités, qu’elles soient militaires, civiles ou policières. Ces annonces ont ravivé, à Bangui comme dans plusieurs préfectures, la crainte d’un retrait anticipé de la mission. Lacroix a dit à ce propos: « Un départ prématuré risquerait de mettre en danger tous les acquis importants, tous les progrès réalisés en République centrafricaine ».

R. I.

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