Célébration de la journée internationale de la langue maternelle : les étudiants ont marché à Bouira

Des dizaines d’étudiants de l’université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira ont organisé, hier, une marche au chef-lieu de la wilaya à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle. La marche à laquelle ont adhéré, des militants issus de plusieurs formations politiques, s’est ébranlée du compus de la même université jusqu’au au siège de la direction de la l’éducation, en passant par le siège de la wilaya de Bouira. Munis de banderoles à travers lesquels ils réclamaient l’égalité entre les deux langues nationales l’arable et tamazight, les marcheurs ont sillonné plusieurs boulevards de la ville avant de marquer une halte sur l’esplanade du siège de la wilaya, où il y avait une prise de paroles.
Des représentants du collectif autonome de la même université se sont succédé au mégaphone lors de cette prise de parole et ont appelé à l’égalité entre les deux langues tamazight et l’arabe, dans les domaines éducatif, administratif et politique.
Les orateurs ont aussi exigé l’annulation du caractère facultatif dans l’enseignement de la langue amazigh et d’œuvrer à sa généralisation rapide sur le tout territoire national. Les organisateurs de cette action, la première du genre depuis l’existence de l’université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, ont aussi appelé le gouvernement à veiller à ce que la future académie de la langue amazighe, une académie qui sera mise sur pied dans le cadre du projet de révision de la Constitution, soit gérée par des responsables compétents. Après une halte et une prise de parole devant le siège de la wilaya, les marcheurs ce sont dirigés vers le siège de l’académie où ils ont aussi organisé une prise de parole à travers laquelle ils ont appelé les responsables de cette administration, en particulier et les pouvoirs publics en général à dégager de nouveaux postes budgétaires pour l’enseignement de la langue amazighe. Soulignons enfin que la marche a été encadrée par un impressionnant dispositif de sécurité mais aucun incident n’est a déplorer.
L’action s’est déroulée dans le calme et les marcheurs se sont dispersés juste après la fin de leur action, tout en indiquant qu’ils comptent revenir à la charge dans d’autres occasions afin de faire aboutir leurs revendications qu’ils qualifient de légitimes.
Omar Soualah