Au pouvoir depuis près de dix ans, Justin Trudeau estime que le temps est venu pour lui, eu égard à des défis internes dont il serait incapable de relever, de céder le poste de chef de son parti et, partant, celui de Premier ministre du Canada.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi sa démission mais indiqué qu’il resterait au pouvoir jusqu’à ce que son parti lui désigne un successeur. « J’ai l’intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef », a-t-il déclaré dans la capitale Ottawa devant la presse.
Près de dix ans après son arrivée au pouvoir, Justin Trudeau, 53 ans, était sous pression depuis des semaines alors que des élections législatives se profilent et que son parti est au plus bas dans les sondages. M. Trudeau, qui a annoncé en même temps que le Parlement était suspendu jusqu’au 24 mars, va rester Premier ministre pour laisser le temps à sa formation de lui trouver un remplaçant. « Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections. Il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être Premier ministre », a-t-il déclaré.
Les campagnes au sein du parti libéral peuvent durer plusieurs mois. Et même si le processus est accéléré, il est peu probable que M. Trudeau quitte ses fonctions dans les prochains jours.
Le Premier ministre, qui avait annoncé son intention de se représenter, accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages face à son rival conservateur, Pierre Poilievre. Les prochaines élections législatives doivent se tenir au plus tard en octobre 2025. Après près d’une décennie au pouvoir, Justin Trudeau souffre aujourd’hui d’une faible cote de popularité, étant vu comme responsable de la forte inflation qui frappe le pays tout comme de la crise du logement et des services publics.
R. I.