Cette fois, l’Algérie a évité le piège. Déjà qualifiés pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, les Fennecs ont sécurisé l’essentiel dès la phase de groupes. Un scénario rassurant, en rupture totale avec les deux dernières éditions, mais qui ouvre désormais la porte à un prochain duel relevé face à un adversaire encore à déterminer.
Grâce à deux victoires convaincantes face au Soudan (3-0) puis au Burkina Faso (1-0), l’Algérie a validé son billet pour les huitièmes de finale avant même la dernière journée. Le succès acquis dimanche face aux Burkinabè a permis aux hommes de Vladimir Petkovic de s’assurer définitivement la première place du groupe E. Une performance importante, tant sur le plan comptable que psychologique, après les éliminations précoces de 2021 et 2023, vécues comme de véritables traumatismes sportifs. Cette qualification anticipée offre un certain confort aux Fennecs, mais elle ne garantit pas pour autant un parcours sans embûches. En terminant premiers de leur groupe, les Algériens affronteront le deuxième du groupe D au prochain tour. Une position encore incertaine, mais promise à un adversaire de haut niveau. Trois sélections restent en lice pour cette place : le Sénégal, la République démocratique du Congo et le Bénin.
Un adversaire de poids en ligne de mire
La configuration du groupe D promet un suspense total jusqu’à la dernière journée. Le Sénégal occupe actuellement la tête avec quatre points et une différence de buts favorable, devant la RD Congo, également à quatre unités. Le Bénin, troisième avec trois points, conserve lui aussi des chances réelles. Mardi, les affiches Bénin–Sénégal et RD Congo–Botswana livreront leur verdict. Si le Botswana est déjà éliminé, la bataille pour la deuxième place s’annonce intense. Un possible affrontement face au Sénégal suscite déjà l’attention. Un tel choc rappellerait inévitablement la finale de la CAN 2019, remportée par l’Algérie (1-0), et opposerait deux sélections ambitieuses, habituées aux joutes continentales. Mais qu’il s’agisse des Lions de la Teranga, des Léopards congolais ou des Écureuils béninois, l’adversaire sera coriace.
Conscient de l’exigence à venir, Vladimir Petkovic a tenu à tempérer l’euphorie. « Nous rivalisons pour gagner le titre africain, mais chaque match sera plus difficile que le précédent », a déclaré le sélectionneur. Un discours lucide, qui souligne la nécessité de rester concentré et rigoureux dans la gestion du tournoi. Avant de penser au huitième de finale, programmé pour le mardi 6 janvier à 17 heures, l’Algérie disputera son dernier match de poule mercredi face à la Guinée équatoriale. Une rencontre sans enjeu majeur au classement, mais qui servira de laboratoire. Petkovic a annoncé des changements et une rotation de l’effectif afin d’évaluer le rendement de l’ensemble du groupe et d’impliquer davantage de joueurs.
Qualifiée, sereine et ambitieuse, l’Algérie avance désormais avec prudence, consciente que le plus dur commence toujours au moment où l’on croit avoir fait le plus simple.
Mohamed Amine Toumiat
