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Bureaucratie : à la DSA de Mostaganem, des lenteurs qui dépassent l’entendement

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Au moins une dizaine de jours et rien que cela ! Non pas passés à étudier un dossier, mais uniquement et simplement, pris par la DSA pour transmettre un courrier provenant de la direction locale de l’ONTA (Office national des terres agricoles) à destination d’une subdivision subalterne de daïra, sollicitée quant à l’émission des avis concernant la construction et l’investissement immobilier sur les terres des concessions agricoles !
C’est là une lenteur bureaucratique pas encore égalée que le directeur de wilaya des services agricoles justifie par son absence, dès lors qu’il était en congé de détente. Encore sourds aux instructions des hautes instances du pays prônant la facilitation des formalités et procédures administratives, les services agricoles de la wilaya demeurent éperdument installés dans leur torpeur bureaucratique paralysante. Autant au plan de l’accueil du citoyen usager qu’au volet de l’exécution des formalités administratives, ces derniers restent le pire modèle à citer. A l’accueil ‘’glacial’’, empreint d’un excès de zèle irritant au plus haut degré d’une secrétaire de direction, jamais réservé dans aucune autre administration à travers la wilaya, s’ajoute une lenteur bureaucratique qui atteint des records.En manque manifeste du sens des relations publiques et humaines, on ‘’traite’’ l’usager au vu de son élégance ou de son apparat. S’il semble être un ‘’quelqu’un’’, il est gentiment invité à patienter dans la salle d’attente spécialement réservée, le temps de consulter le directeur au sujet de la visite. Un accueil auquel vous n’avez certainement pas droit au cas où vous présentez le profil d’un ‘’quelconque’’ fellah ou d’un visiteur lambda. Avec un bizarre mépris qui vous laissera interrogateur quant à ses raisons, on vous éconduira au motif que seul le lundi est réservé aux audiences accordées par le directeur. Une restriction exclusive qui demeure étrange aux yeux du visiteur, du moment qu’il n’y a pas foule qui se bouscule à la porte de cette administration. ‘’Le wali de la wilaya est de très loin plus facilement accessible à entrevoir que ce directeur des services agricoles !’’, nous dira, à ce propos, un entrepreneur croisé à la sortie de la DSA. Outre la journée réservée aux audiences, les raisons de vous ‘’envoyer balader’’ sont multiples. Vous pouvez toujours insister et patienter, une matinée durant, cloitré dans une lugubre salle d’attente au niveau du hall d’entrée de la direction. Seulement ne soyez guère surpris si on vous dira que le directeur dont vous attendez l’audience est sorti depuis lurette en empruntant sa porte dérobée. Personne ne l’aurait vu sortir ! Les usagers de cette administration des services agricoles, tout comme les porteurs d’initiatives de projets d’investissement, ne sont pas les seuls malheureux déçus de la bureaucratie léthargique. C’est même devenu un frein à la dynamique de développement que le chef de l’exécutif de la wilaya s’emploie à relancer. Il s’agit du mégaprojet de mise en valeur du périmètre de 1840 hectares dans la plaine des Bordjia. Un ambitieux projet notifié par le ministère de l’Intérieur sur la feuille de route du wali de Mostaganem, dans le cadre de la promotion de l’investissement hors hydrocarbures. Alors que ce dernier blâmait le BNEDER (Bureau national des études pour le développement rural) pour le retard accusé dans la remise des études, on apprend que l’étude de faisabilité dudit projet, commandé par le ministère de l’Agriculture à ce bureau d’études placé sous sa tutelle, est fin prête depuis plusieurs mois. Une version provisoire a même été présentée aux services concernés, en présence du wali qui y émit nombre de recommandations prises en compte à titre de réserves, depuis et désormais levées par le BNEDER afin de livrer l’étude de faisabilité finalisée. Seulement, ces études, provisoire et celle finalisée, doivent être règlementairement consolidées et validées par des procès-verbaux d’adoption, dont l’établissement est à la charge du DSA. A ce jour, ces derniers documents n’ont pas été établis. M. le wali peut donc patienter davantage.
M. Ould Tata

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