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Box-office US : Les Sept mercenaires est un carton

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Denzel Washington dégaine plus vite que son ombre et flingue le box-office américain.

Le western n’est pas mort, et il revient périodiquement hanter le box-office américain : la preuve avec Les Sept mercenaires, remake 2016 du classique éponyme de 1960 de John Sturges (lui-même remake des Sept samouraïs d’Akira Kurosawa). L’idée reste la même : sept guerriers à louer défendent un pacifique village d’une armée de bandits. La version 2016 est menée par Denzel Washington et Chris Pratt (plus un casting diversité ethniquement, avec entre autres Byung-hun Lee, Manuel Garcia-Rulfo et Martin Sensmeier) qui font partie des dernières stars hollywoodiennes à garantir le succès par leur nom. Les Sept mercenaires se sont payés un démarrage à 35 millions de dollars ce week-end. C’est le meilleur démarrage d’un film signé Antoine Fuqua, juste devant Equalizer avec Denzel en vigilante (34,1 millions en septembre 2014). C’est aussi le meilleur démarrage pour un western depuis Cowboys et envahisseurs (36,4 millions) en juillet 2011 : Les Sept mercenaires ont un meilleur premier week-end que le très rentable Django Unchained (30,1 millions en décembre 2012). Côté Denzel, c’est son troisième meilleur démarrage, juste en-dessous de Sécurité rapprochée (40,1 millions en février 2012) et American Gangster (43,5 millions en novembre 2007). L’accueil critique est bon et le film devrait sans problème rembourser son budget estimé à 90 millions de dollars. Reste à savoir si Sony prévoit de lancer une franchise à la façon des Sept mercenaires de Sturges, qui avait engendré trois suites. Le studio connaît en tous cas une année 2016 profitable grâce aux succès de Sausage Party, Angry Birds – le film, Instinct de survie – The Shallows et Don’t Breathe – La Maison des ténèbres.
Cigognes & Cie est le nouveau film d’animation sorti du studio Warner après La Grande aventure Lego. Et le démarrage des cigognes est loin d’être du même calibre. 21,8 millions de dollars pour son premier week-end (Lego tapait à 69 millions ses trois premiers jours). Mais Warner a choisi de placer ses cigognes en 3D le dernier week-end de septembre (période creuse), pour ne pas avoir de concurrence dans le genre familial. Le démarrage de Cigognes & Cie rappelle celui des Pingouins de Madagascar, qui avait connu un premier week-end à 25,4 millions fin novembre 2014. Et qui n’avait pas très bien marché aux États-Unis, mais s’était révélé très profitable à l’étranger. Ceci dit, Cigognes & Cie n’a coûté que 70 millions de dollars et se paye de bonnes critiques. Warner a recruté Nicholas Stoller (membre de la team Apatow et réalisateur de Cinq ans de réflexion ou Nos pires voisins 1 et 2) et Doug Sweetland (ex animateur chez Pixar) pour co-réaliser Cigognes & Cie, qui parle des cigognes livreuses de bébés reconverties dans la livraison d’objets divers. Même si le film cartonne à l’étranger, un résultat faible en Amérique l’empêchera de lancer une franchise animée. Warner Animation a de toutes façons joué la sécruité avec un line-up costaud : Lego Batman, Lego Ninjago (tous deux en 2017) et une suite de La Grande aventure Lego en 2019. Et un nouveau Scooby-Doo en 3D pour 2018.
Les colts de Denzel et les coups de bec des cigognes (surtout Denzel, en fait) ont fait plonger Sully : le dernier Clint Eastwood avec Tom Hanks en pilote de ligne héroïque se retrouve troisième après deux semaines passées numéro un. Warner a distribué le film dans 430 salles suppélementaires ce week-end et Sully de rapporter 13,8 millions de dollars de mieux, ce qui porte ses recettes américaines à 92,3 millions. En deuxième semaine, Bridget Jones Baby voit ses recettes chuter de plus de 47% : 4,5 millions de dollars pour un total de 16,4 millions pour l’instant, par rapport à un budget de 35 millions. Mais le troisième Bridget Jones (toujours avec Renée Zellweger) marche fort à l’étranger où il a déjà rapporté 67,1 millions (en Angleterre, le film a battu le record du démarrage de septembre), et ce malgré un écart de douze ans entre le précédent film de la série et celui-ci. Est-ce qu’il faudra encore attendre douze ans pour voir le quatrième ? Snowden connaît une situation presque similaire : 4,1 millions de dollars pour son deuxième week-end (soit une baisse de 48%) et un total américain de 15,1 millions pour un budget de 40. Le dernier film d’Oliver Stone consacré au lanceur d’alerte Edward Snowden (joué par Joseph Gordon-Levitt) ne semble pas prêt à atteindre le même score que Savages, le précédent film de Stone, qui terminait sa carrière à 47,3 millions en 2012.

Box-office américain du 23 au 25 septembre 2016 :
1) Les Sept mercenaires
2) Cigognes & Cie
3) Sully
4) Bridget Jones Baby
5) Snowden

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