Il y a quelque chose de congelé au pays de Blanche-neige. Le Livre de la jungle reste le maître. Ce week-end, le nouveau Disney a récolté 60,8 millions de dollars.
Une baisse (standard en matière de blockbusters) de 40% par rapport à son énorme démarrage de la semaine dernière. Et qui ne fait guère de mal à ses recettes. Le film a déjà rapporté 191,4 millions aux Etats-Unis, plus que son budget estimé de 175 millions. Et dans le reste du monde, Le Livre de la jungle en est déjà à 337 millions. Ajoutez un succès critique inespéré et voilà. Disney ajoute un carton supplémentaire à sa lucrative série de « remakes en live action de ses classiques animés » (il faudra un terme plus court, les suggestions sont les bienvenues, écrivez à la rédac) inaugurée avec Alice au Pays des merveilles en 2010. Le film profite de l’absence de concurrence familiale en salles, d’accord, mais surtout de la toute-puissance sa « marque » : quel parent pourrait empêcher ses enfants d’aller voir un nouveau Livre de la jungle estampillé Disney qui respecte les codes du dessin animé d’origine ? Le prochain remake Disney sera Peter et Elliott le Dragon, nouvelle version d’un classique de 1977 qui est un peu oublié depuis mais qui a déjà un réalisateur doué derrière la caméra (David Lowery des Amants du Texas) et un trailer magnifique. Alors que Mowgli, Baloo et ses potes font la danse du succès, Le Chasseur et la Reine des glaces tire la tronche. Normal, vu son démarrage franchement faiblard de 20 millions de dollars. En juin 2012, Blanche-neige et le Chasseur avec Kristen Stewart démarrait à 56,2 millions et terminait sa carrière américaine à 155,3 millions -peu par rapport à son budget de 170 millions, mais les bonnes recettes internationales achevèrent de convaincre Universal de donner une suite à Blanche-neige. Sans Kristen mais toujours avec Chris Hemsworth et Charlize Theron, plus Jessica Chastain et Emily Blunt dans une aventure de fantasy grand public essyant de faire la fusion entre Game of Thrones et La Reine des neiges. Problème : vu les résultats américains du premier film, la franchise Blanche-neige est loin d’en être une solide. Autre problème : aucun de ces acteurs ne suffit à entraîner le public en salles. Les derniers films de Thor Hemsworth se sont tous plantés aux USA : Rush, Hacker, Au cœur de l’océan. Encore un problème : le bouche-à-oreilles est mauvais dans le sens « indifférence polie », les critiques s’accordant à dire que cette suite n’était pas nécessaire. Mais Universal -qui a dépensé beaucoup moins sur La Reine des glaces que sur le premier film- compte bien sur l’international pour rembourser sa mise de 115 millions de dollars. Heureusement, parce qu’aux Etats-Unis ça semble mal barré. Au fait, vous vous rappelez certainement que Disney prépare Rose Red, un spin-off de Blanche-neige consacrée à la sœur de l’héroïne.
à contrario, très bien accueilli par la critique, Barbershop : The Next Cut continue son gentil succès avec un deuxième week-end à 10,8 millions. Quatrième volet d’une franchise lancée en 2002 (seuls les deux premiers sont sortis en France), produite et jouée par Ice Cube autour d’un salon de coiffure black, The Next Cut a déjà rapporté 36 millions de dollars pour un budget de 20. Ca fait du bien à Warner qui distribue Barbershop 4. Et pendant ce temps, Zootopie et The Boss terminent leurs carrières américaines. Le premier se paye un huitième week-end à 6,6 millions, et a rapporté 316,4 millions. Moins que La Reine des neiges (400,7 millions), d’accord, mais Zootopie sur la panète c’est 907 millions de recettes, hein. Quand à The Boss avec Melissa McCarthy, c’est 6 millions pour son troisième week-end et un total américain de 49,5 millions. Pour un budget de 29 millions, c’est plutôt correct sans être la folie. Le reboot de S.O.S. Fantômes prévu pour cet été sera un enjeu autrement plus important pour la carrière de McCarthy.