The Rock fait trembler les USA avec son film de tremblement de terre. Pardon, elle était facile. Le Big One, dans la mythologie américaine, c’est le tremblement de terre ultime qui ravagera un jour toute la côte Ouest des USA à partir de la faille de San Andreas. Dans le film éponyme -San Andreas, donc- sorti ce vendredi aux Etats-Unis, un séisme cartonne la Californie et un courageux secouriste en plein divorce joué par Dwayne Johnson doit secourir et sa femme et sa fille et les Californiens. Résultat : 53,2 millions de dollars au démarrage, plus 60 millions dans le reste du monde. De quoi rembourser directement les 110 millions du budget de ce film-catastrophe (projeté en 3D) ignoré de la critique mais porté par le charisme et la popularité de The Rock. Aux USA, c’est tout simplement le plus gros démarrage pour un film porté en solo par The Rock. On est loin des résultats hallucinants de Fast & Furious 7 (1,5 milliard de dollars de recettes) mais le film est un succès rapide et sans douleur. Le carton de San Andreas permettra sans doute au réalisateurBrad Peyton de mettre en chantier sa suite de Voyage au centre de la terre 2 (déjà avec The Rock) qui s’envolera pour la Lune.
The Rock ne peut pas empêcher les filles de Pitch Perfect 2 de continuer à faire trembler le sol avec leurs vocalises : le film a beau connaître sa première baisse significative en troisième semaine (-53%), il récolte tout de même 14,3 millions et porte son total américain à un niveau dingue de 147,5 millions de dollars pour seulement 40 de budget. C’est le septième plus gros hit de 2015 pour l’instant, devant Divergente 2 : L’Insurrection (128,7 millions). Pitch Perfect 2 ne va pas tarder à battre Bob l’Eponge le film 2 (162,9 millions) et pourrait facilement battre l’autre hit d’Universal Cinquante nuances de Grey (166,1 millions).
Pour son deuxième week-end, A la poursuite de demain ne récolte que 13,8 millions de dollars. Le dernier blockbuster Disney n’a gagné que 63,1 millions aux USA et 70 dans le reste du monde. Comme le film a coûté la somme énorme de 190 millions et ne risque pas de s’améliorer dans les jours qui viennent, l’ambitieuse odyssée rétrofuturiste de Brad Bird se confirme comme un flop de l’ordre de John Carter (qui terminait sa carrière à 73 millions aux USA).
Heureusement que le king Disney règne sur l’entertainment et dispose de gros hits en 2015, passés (Cendrillon, Avengers : L’Ere d’Ultron) et à venir (Star Wars Episode 7, par exemple ?). En tout cas, il se murmure que l’échec de «A la poursuite de demain» a entraîné l’annulation surprise de Tron 3 qui devait se tourner cet automne.
Ignorant la carcasse cabossée de «A la poursuite de demain», Mad Max Fury Road continue son road trip vers le Valhalla. 13,6 millions de dollars pour son troisième week-end, pour un total US de 115,9 millions. Encore loin de son budget estimé de 150 millions, mais dans le reste du monde le fabuleux film de George Miller a raflé 165 millions. Mais la trajectoire de Fury Road reste stable et le film pourrait encore accomplir des surprises. Enfin,
Avengers : L’Ere d’Ultron récolte 10,9 millions pour son cinquième week-end. Le film s’est hissé à un niveau mondial de 1,321 milliard de dollars dont 427 millions aux USA : le deuxième plus gros hit du Marvel Cinematic Universe. Tout va bien pour Marvel/Disney et son big boss Kevin Feige, merci pour eux. Et on dit aloha à Joss Whedon parti en semi-retraite, épuisé par son boulot. Oh, tiens, en parlant d’aloha, signalons le flop au démarrage de Welcome Back (Aloha en VO), la dernière romcom de Cameron Crowe qui arrache péniblement 10 millions de dollars (budget : 37 millions) malgré la présence de Bradley Cooper en tête d’affiche et pas en raton laveur.