Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a mis en exergue, samedi à Alger, l’impératif d’une mobilisation et d’une coordination accrues des efforts pour contrer la contrefaçon et les agissements illicites qui menacent les fondements de la propriété intellectuelle. L’objectif primordial, a-t-il souligné, est de sauvegarder l’économie nationale et d’atteindre les ambitions tracées par le gouvernement. M. Bouzred s’exprimait lors d’une conférence significative organisée par la Direction générale des douanes (DGD), placée sous le thème pertinent de « Protection de la propriété intellectuelle : pour préserver la production nationale ». Cet événement s’inscrivait dans le cadre de la Journée mondiale de la propriété Wintellectuelle, célébrée chaque 26 avril, et a réuni des membres du Gouvernement, des représentants de divers ministères et corps de sécurité concernés, des organisations patronales, ainsi que des acteurs majeurs des entreprises économiques publiques et privées. Dans son allocution, M. Bouzred a insisté avec force sur l’importance cruciale d’une synergie de toutes les parties prenantes dans la lutte acharnée contre la contrefaçon et les pratiques illégales qui portent atteinte aux droits de la propriété intellectuelle. Il a souligné que cette démarche est essentielle pour préserver la « dynamique efficace » que connaît l’économie nationale et pour concrétiser les objectifs escomptés, notamment le développement et la diversification des exportations hors hydrocarbures, ainsi que la réalisation d’un Produit Intérieur Brut (PIB) de 400 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année 2027. Le ministre a par ailleurs salué le rôle fondamental joué par les Douanes dans cette entreprise et dans la protection globale de l’économie nationale.
Bakhouche (DGD) : Un système intégré pour bloquer les produits contrefaits
De son côté, le Directeur général des douanes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, a corroboré l’importance capitale de la protection des droits de propriété intellectuelle, la qualifiant de « première ligne de défense contre la contrefaçon et les actes de piraterie, et de levier essentiel pour soutenir le développement économique ». Il a affirmé que cette orientation est en parfaite adéquation avec l’intérêt majeur que les hautes autorités accordent à la production nationale et à l’innovation. Pour le général-major Bakhouche, cela « requiert un système efficace de protection de ces droits, qui est à même de protéger l’effort créatif et les marques nationales et d’encourager les industries à valeur ajoutée ». Il a également plaidé pour l’unification des efforts afin de contrer la contrefaçon, qu’il a identifiée comme la violation la plus significative et la plus répandue des droits de propriété intellectuelle. Cette lutte nécessite la mise en place d' »un système institutionnel intégré pour contenir le mouvement des échanges, notamment extérieurs, en veillant à ce que les marchandises contrefaites n’infiltrent pas le marché national ou soient ré-exportées vers d’autres pays ». Le DG a mis en lumière le rôle « axial » de ses services dans la lutte contre la violation de ces droits, à travers le renforcement des contrôles aux frontières, l’amélioration de l’opérationnalité des équipes d’inspection et l’intensification de la coopération avec les détenteurs de droits, sans oublier une participation active aux campagnes nationales de sensibilisation aux dangers des produits contrefaits, en coordination avec les partenaires des différents secteurs. Le directeur général de l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), Abdelhafid Belmehdi, a quant à lui souligné la pertinence de cette rencontre, intervenant à une « conjoncture importante » pour l’économie nationale, marquée par un soutien accru aux entreprises pour promouvoir la production nationale et renforcer sa compétitivité sur les marchés national et international. Il a également insisté sur le rôle crucial de la propriété industrielle dans la « protection de l’économie contre tous les éléments et les opérateurs parasites qui nuisent au consommateur et à l’économie nationale dans son ensemble ».
M. Seghilani
