à la veille de l’ouverture des travaux du 15e Forum international sur l’Énergie qu’abritera Alger dès demain, suivie de la réunion informelle de l’Opep, le ministre de l’Énergie, Noureddine Bouterfa ne se lasse d’exprimer son optimisme quant à un éventuel accord de gel de la production de l’or noir à un niveau précis et acceptable.
En effet, lors d’une conférence de presse animée, hier, au siège du ministère, Bouterfa affirme qu’aujourd’hui l’Opep est « condamnée » à prendre une décision. Se laissant bercer par l’espoir de voir émerger une solution au problème de l’offre excédentaire de pétrole, le ministre a estimé que la situation est devenue « insoutenable ». À cet effet, Bouterfa a déclaré à la presse nationale et étrangère que « l’Algérie œuvre à rapprocher les points de vue ». Pour lui, « il est impératif d’amener toutes les parties à faire le premier pas, et c’est Alger qui sera le premier pas d’une décision. Parce que l’Opep est condamnée à prendre une décision ». Le ministre qui réfute un éventuel échec de la réunion d’Alger, soutient que « aujourd’hui, on n’a rien entre les mains, d’où l’impératif d’accélérer le processus de négociations. Arriver à un consensus est le cheval de bataille de Bouterfa qui dira que « dans la mesure où on arrive à un accord c’est très bien. Et si on a arrive à établir des éléments d’un accord c’est aussi bien». D’ailleurs, pour le premier responsable du département de l’Energie, qui semble conscient que la « bataille » est rude, la réunion d’Alger sera un point de départ pour trouver un terrain d’entente entre les pays producteurs de pétrole. Mais il faut mettre un place un calendrier pour appliquer les décisions qui sortiront de la rencontre.
«Alger a la faculté de pouvoir mettre autour de la table, des pays qui ont des divergences politiques », s’est-il félicité en faisant allusion à l’Arabie saoudite et l’Iran dont la rivalité s’est répercutée sur les prix. « Même si cela s’annonce compliqué », souligne Bouterfa, les pays producteurs « s’accordent à dire qu’il y a urgence de stabiliser la production pour préserver les richesses ». Selon le ministre le seul hic est de « trouver la bonne formule pour le gel de la production ». D’autre part, au sujet de transformer en réunion extraordinaire la réunion informelle de l’Opep qui se tiendra le 28 septembre à Alger, le ministre a répondu aux pessimistes en indiquant qu’ « on ne se décide pas d’une réunion informelle rien que pour se rencontrer, il y a un ordre du jour important qu’il faut traiter ». « La question est de prendre ou pas une décision, ce qui va balancer la réunion informelle en une réunion formelle », a-t-il expliqué. Cependant, il a souligné que dans tout les cas de figures « la réunion d’Alger sera cordonnée d’une décision ». Et pour cause, « les prix actuels n’arrangent personne ». « Il faut savoir que ce n’est pas seulement les revenus qui sont affectés, mais les richesses du pays qui sont mis, en danger », a-t-il précisé, tout en rappelant qu’à moyen terme il y a un risque de « pénurie ». « éviter cette situation est le but », a-t-il alerté, en précisant que « la situation sera encore plus insoutenable qu’aujourd’hui ». De même, il a exprimé son souhait que « l’intérêt général qui prend en compte l’intérêt particulier saura l’emporter ». En effet, il est évident que chacun défendra l’intérêt de son pays, mais pour Bouterfa l’intérêt général doit primer.
Les pertes entre 300 et 500 millions de dollars par jour
Au cours de cette conférence de presse, le ministre a, de surcroît, tenu à souligner les pertes colossales de la chute des prix du pétrole sur les économies des pays producteurs. « Les pays exportateurs de pétrole perdent entre 300 et 500 millions de dollars par jours en raison de l’effondrement des prix du pétrole », a signalé Bouterfa, qui indique que ces montants « devaient être versés dans la recherche, l’exploration et les investissements ». . Selon lui, aucune compagnie pétrolière au monde ne peut faire face à cette situation, d’où la nécessité de redresser les prix. Toutefois, il a tenu à assurer que pour l’heure la chute des prix ne s’est pas répercutée sur les recherches de Sonatrach. En effet, dans ce sillage il a certifié que ces dernières sont parfaitement assurées et qu’aucun problème n’est à signaler. à la question, des prix, Bouterfa a réitéré qu’un niveau de 50 à 60 dollars serait le prix idéal pour le marché.
Lamia Boufassa
Elle prendra part à l’IEF15 d’Alger : Ségolène Royal sera reçue par Sellal
Mme Ségolène Royal, présidente de la COP21, ministre française de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, effectuera une visite en Algérie le mardi 27 septembre 2016 à l’occasion du 15ème Forum International de l’énergie a indiqué un communiqué de l’Ambassade de France à Alger, transmis, hier, à notre rédaction. Outre la participation à cet événement international, la visite de Ségolène Royal marque la volonté de la France et de l’Algérie d’approfondir leur concertation en matière d’environnement à l’approche de la Conférence sur le Climat ou COP 22 de novembre prochain, ajoute la même source. Elle vise aussi à repenser les partenariats productifs franco-algériens à l’aune des nouvelles exigences environnementales. à cours de son séjour en Algérie, Mme Royal présidera la session plénière sur le thème « énergies renouvelables et efficacité énergétique : perspectives et défis après la COP 21 ». En marge du Forum, elle s’entretiendra avec de nombreuses personnalités algériennes, et notamment avec son homologue Noureddine Boutarfa, ministre de l’énergie. Elle sera en outre reçue en audience par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. La ministre tiendra une conférence de presse le mardi 27 septembre à 16h30 au Centre International de Conférence.
H. N. A.