En dépit des assurances des pouvoirs publics quant à la régulation des prix des fruits et légumes durant ce mois de carême, les prix affichés sur les étals de l’ensemble des marchés de la wilaya de Bouira restent imbattables. La hausse des prix des aliments de base à large consommation est ressentie depuis le début du mois sacré. En effet, lors d’une tournée effectuée durant la journée d’hier dans plusieurs marchés de fruits et légumes comme Aïn Bessem, Bouira et Lakhdaria, les prix affichés sur les étals sont, le moins que l’on puisse dire, « exagérés ». Le prix de la pomme de terre varie entre 65 et 75 Da/kg, la carotte entre 100 et 120 de/kg, la tomate entre 160 et 180 Da/kg, le piment vert entre 80 et 100 Da/kg, tels sont les prix que nous avons constatés hier à travers notre tournée dans plusieurs marchés de fruits et légumes. Cependant les multiples sorties sur terrain des brigades de contrôles des prix et de la qualité, n’ont pas été fructueuses jusqu’ici; sinon comment expliquer cette hausse vertigineuse des prix des fruits et légumes, une hausse qui ne semble pas s’arrêter selon quelques commerçants que nous avons interrogés sur le sujet, car, selon eux, le problème ne réside pas dans les marchés du détail mais dans ceux du gros, et les services concernés doivent frapper avec une main de fer. Cependant la direction du commerce de la wilaya en collaboration avec plusieurs APC, ont ouvert, depuis le début de ce mois sacré de Ramadhan, pas moins de 27 points de ventes de fruits et légumes éparpillés sur plusieurs localités et ce dans le but de lutter contre la hausse des prix mais aussi pour assurer la disponibilité des produits de première nécessité. Cependant, les prix affichés dans ces points de vente sont légèrement réduits par rapport à ceux affichés dans les marchés des fruits et légumes ordinaires. Il importe de souligner enfin que les marchés informels des fruits et légumes existants depuis des années aux abords des routes, aux sorties des villes et parfois sur les espaces publics sont toujours fonctionnels en dépit des multiples descentes des brigades de la gendarmerie et de la police. Soulignons que ces marchés informels, qui poussent comme des champignons à travers toutes les localités de la wilaya, ne répondent à aucune norme d’hygiène.
Omar Soualah