L’esplanade du siège de la wilaya de Bouira a été prise d’assaut à la première heure de la journée d’hier par plusieurs dizaines d’habitants du village Oued Kfifa, sis à quelque trois kilomètres à la sortie sud du chef-lieu de la wilaya.
Les manifestants ont organisé un sit-in dans cet endroit, pour crier leur ras-le-bol selon le chef d’une délégation qui a été reçu par un responsable au niveau du cabinet du wali. Notre interlocuteur dira que cette action n’est pas la première du genre des villageois d’Ouled Kfifa, des contestations similaires ont été organisées il y a quelques mois. Cette action de rue se veut un cri de détresse par les manifestants qui exigent le lancement de la deuxième tranche du projet de l’alimentation du village en gaz naturel. Selon eux la moitié du village a été branchée en ce combustible indispensable depuis plus d’une année déjà à la faveur de la première tranche dudit projet pendant que la deuxième tranche tarde à être lancée, ce qui prive une centaine de familles du gaz naturel. Les mécontents expliquent aussi que les travaux du lancement de la deuxième tranche du projet a été sur le point de démarrer puisque l’entreprise en charge des travaux a été installée sur les lieux, seulement et pour des raisons qui restent inconnues pour le moment les travaux ont été subitement arrêtés. En plus au problème du gaz naturel, les villageois en colère réclament aussi le raccordement du réseau de l’électricité d’une centaine de maisons bâtrés dans le cadre de l’habitat rural et du RHP (résorption de l’habitat précaire). Ses maisons demeurent sans électricité depuis plus de cinq ans déjà pour quelques-unes. En dépit des multiples réclamations et autres demandes de branchement de leurs maisons au réseau de l’électricité aucune suite n’est encore donnée depuis des années déjà. Les protestataires réclament aussi les moyens du transport scolaire pour leurs enfants scolarisés dans les collèges et autres lycées du chef-lieu de la wilaya. Le bus affecté par l’APC pour le ramassage scolaire depuis deux ans n’assure plus ce service depuis le début de l’année en cours, selon les villageois.
Les élèves et autres lycéens de ce village se trouvent dans l’obligation de parcourir plus de dix kilomètres en allés retour pour étudier. Les villageois en colère ont décidé de surseoir a leur action de protestation après que la délégation reçue au niveau du cabinet du wali eut pris langue avec un responsable qui a promis de transmettre leurs doléances au premier magistrat de la wilaya et que les protestataires auront une réponse dans deux jours. Soulignons qu’un important dispositif de l’ordre public a été dépêché sur les lieux afin de parer à tout dérapage. Les manifestants se sont dispersés dans le calme après plus de deux heures de sit-in sans aucun incident mais ils menacent de revenir à la charge dans deux jours si des suites favorables ne seront pas données à leurs doléances qu’ils qualifient de légitimes.
Omar Soualah