Pour se concerter, rencontrer les adhérents, les responsables de la section de Bouira, de l’organisation nationale des victimes de terrorisme se rabattent sur les espaces publiques et parfois des cafés maures faute de siège. C’est du moins ce que nous a déclaré. Rachid Boudehane, vice-président à l’Organisation Nationale des Victimes du Terrorisme (ONVT) de Bouira qui explique que sa section qui compte au jour d’aujourd’hui 2 500 membres disposait d’un locale au centre ville de Bouira, mais ce dernier a été démoli il y a de cela plus de sept ans. Sur l’assiette de terrain récupérée après la démolition de leur siège, un nouveau siège flambant neuf a été réalisé pour servir de centre des Impôts. Selon le premier responsable de l’ONVT, section de Bouira plusieurs recours ont été formulés et adressées aux services concernés pour bénéficier d’un siège, mais en vain, leurs demandes sont restées lettres mortes au fond des terroirs des responsables concernés. D’autre part le responsable de la section locale de l’organisation nationale des victimes de terrorisme précise « qu’a deux jours de la fête de l’Aïd, fête incontournable, on déplore un retard de 04 mois dans le versement de nos pensions ». Comment considérer cela si ce n’est de la négligence caractérisée de la part des pouvoirs publics ? », fulmine-t-il. Le premier magistrat de la wilaya a été sollicité pour une audience, seulement aucune suite n’a encore été donnée aux doléances des responsables de cette organisation. Les victimes du terrorisme à Bouira, une région fortement éprouvée durant la décennie noire, sont dans le dénuement total. « J’ai été amputé du pied droit après avoir été victime d’une bombe artisanale enfouie sur un sentier. Quelques mois plus tard, j’ai subi une deuxième intervention chirurgicale pour une amputation en dessous du genou et mon ridicule taux d’invalidité est resté le même alors que mon infirmité s’est accrue ! Pensez-vous qu’il s’agit là d’une politique juste et équitable envers nous, pauvres victimes qui devons survivre avec une minable pension qui n’est jamais reversée dans les délais », se désole une victime du terrorisme originaire de la commune d’El Hachimia au sud de la wilaya de Bouira.
Soulignons enfin que les différents responsables locaux, de Bouira sont régulièrement interpellés, par les responsables de cette organisation afin d’intervenir sur le cas des 25 000 victimes, seulement leurs doléances sont restées lettres mortes jusqu’à présent.
Omar Soualah
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