«Les bureaux d’Enabel, l’agence belge de développement, à Ghaza ont été bombardés et détruits». L’information a été donnée par la ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, citée par l’APS. Elle a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi avoir convoqué l’ambassadrice de l’entité sioniste en Belgique pour faire toute la clarté. « Viser des bâtiments civils est inacceptable (…) », a-t-elle déclaré dans une déclaration sur X (ex-Twitter), disant agir de pair avec la ministre du Développement Caroline Gennez. Le directeur d’Enabel Jean Van Wetter a précisé sur X que les bureaux de l’agence à Ghaza avaient été « complètement détruits hier dans un bombardement ». « Nous sommes tous choqués à Enabel. À titre d’agence gouvernementale œuvrant pour le bien commun dans le cadre du droit humanitaire international, nous ne pouvons accepter cela », a-t-il écrit, en postant deux photos, l’une de l’édifice où sont situés les bureaux de l’agence avant le bombardement sioniste, et l’autre d’un tas de gravats. Les bureaux d’Enabel détruits se trouvaient dans une tour de six étages située dans la ville de Ghaza, dans le nord de la bande de Ghaza. Selon le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) publié mercredi 37 379 bâtiments – l’équivalent de 18% du total des structures de la bande de Ghaza – ont été endommagés ou détruits depuis fin novembre à cause de l’agression sioniste contre l’enclave palestinienne. Les bombardements de l’armée sioniste sur Ghaza, prétendument guidés à l’aide de l’intelligence artificielle, selon la propagande occidentale, ne font aucune distinction entre les édifices frappés par leurs bombes. Dans son action génocidaire contre la population palestinienne de Ghaza, en plus du blocus qui prive cette population de vivres, d’eau, médicaments, carburant,…, l’armée sioniste frappe des habitations, des hôpitaux, des écoles, des mosquées, des églises, des abris où se trouvent enfants et femmes, pourquoi épargnerait-elle les bureaux d’Enabel, l’agence belge de développement ? D’autant plus que l’entité sioniste est soutenue par les États-Unis, la Grande Bretagne, l’Allemagne et les autres pays atlantistes qui fournissent à l’armée sioniste les bombes et tout ce qu’il faut pour détruire les bâtiments et tuer le maximum de Palestiniens, dont une grande partie parmi les victimes sont des enfants et des femmes. En même temps, des déclarations de dirigeants américains veulent faire croire que les États-Unis font pression sur l’entité sioniste pour « adoucir » son agression génocidaire. Sans craindre le ridicule, des médias occidentaux ont fait savoir que les États-Unis ont annoncé imposer des sanctions contre plusieurs colons sionistes accusés de violences à l’encontre de Palestiniens en Cisjordanie occupée. D’après New York Times, cité par Al-Mayadeen, plus de 800 responsables aux États-Unis et en Europe ont signé une lettre de protestation contre le soutien de leurs gouvernements à l’entité sioniste. La même source signale que c’est la première fois que des responsables de pays alliés outre-Atlantique se réunissent pour critiquer publiquement leurs gouvernements. Ils estiment qu’« il existe un risque raisonnable que les politiques de nos gouvernements contribuent à de graves violations du droit international humanitaire, à des crimes de guerre et à un génocide ». Dans la guerre génocidaire que poursuit l’entité sioniste contre la bande de Ghaza depuis près de 4 mois, le bilan s’est alourdi à 27 131 martyrs et 66 287 personnes blessées, a indiqué vendredi le ministère palestinien de la Santé. Hier, le correspondant d’Al-Mayadeen a rapporté que les forces d’occupation sionistes se sont retirées des zones du sud et du centre de la bande de Ghaza, alors que la résistance palestinienne continue de cibler les soldats et les blindés de l’armée sioniste. Par ailleurs, les dirigeants de la résistance palestinienne confirment leur position : «Nous ne nous engagerons dans aucun accord sans garantir un cessez-le-feu global et le retrait des forces d’occupation, une garantie de reconstruction et une solution politique claire qui garantisse les droits du peuple palestinien ».
M’hamed Rebah