Le Bureau d’information gouvernemental de Ghaza a révélé, dans une nouvelle statistique sur la guerre de génocide menée par l’occupation, que 3738 massacres ont été perpétrés, causant 42 885 martyrs dans le secteur.
Quatre personnes, dont une jeune fille, ont été martyrisées et plusieurs autres blessées suite à des frappes aériennes de l’occupation au nord et au sud de Ghaza hier. Selon des sources médicales, trois citoyens ont perdu la vie et d’autres ont été blessés lors du bombardement d’une maison de la famille Maqata à Jabalya. Un autre raid au sud de Khan Younès a causé la mort d’une jeune fille et blessé d’autres personnes. Depuis le 7 octobre 2023, l’occupation continue son offensive par voie terrestre, maritime et aérienne sur Ghaza, entraînant jusqu’à présent le martyrs de 42 85 citoyens et blessant 100 544 autres, majoritairement des enfants et des femmes. Ce bilan reste provisoire en raison des milliers de personnes encore portées disparues sous les décombres. Le Bureau indique que 385 jours après le début de la guerre, trois autres civils sont tombés sous les bombes de l’aviation à Jabalya An-Nazla, où les massacres et les déplacements forcés s’intensifient depuis 22 jours. Les sources médicales confirment que l’armée de l’occupation poursuit ses attaques meurtrières dans le nord, en particulier à Jabalya. Malgré l’expulsion des accompagnants par l’occupation, les équipes médicales de l’hôpital Kamal Adwan continuent de soigner les blessés. Certains hommes déplacés ont été contraints de se déshabiller avant d’être arrêtés, tandis que plusieurs membres du personnel médical ont été rassemblés dans une salle. L’occupation a détruit les panneaux solaires de l’hôpital, arrêté les membres du personnel masculin et certains blessés, et a vandalisé les installations ainsi que les véhicules d’ambulance. Les frappes israéliennes continuent avec intensité, ciblant le camp de Jabalya et le centre du camp de Nusseïrat, entravant les équipes de secours qui tentent d’accéder aux victimes sous les décombres des maisons incendiées. D’après les chiffres publiés, l’occupation a anéanti 1206 familles palestiniennes, les rendant absentes du registre civil, et causé la mort de 1047 soignants, 85 membres de la défense civile et 177 journalistes. Par ailleurs, 37 personnes sont mortes de faim, et 3500 enfants sont en danger de mort en raison de la malnutrition. L’occupation a également détruit 197 centres d’hébergement, désactivé 34 hôpitaux, démoli 205 bâtiments gouvernementaux et mis hors service 126 écoles et universités. Les arrestations ont touché 5280 personnes à Ghaza, dont 310 membres du personnel de santé et 38 journalistes. Le ministère de la Santé de Ghaza a signalé que deux enfants en soins intensifs à l’hôpital Kamal Adwan sont morts après l’arrêt des générateurs et le bombardement de la station d’oxygène. Trois ambulances ont également été détruites, aggravant la crise humanitaire. Malgré les assurances des organisations internationales, les forces d’occupation ont fait irruption dans l’hôpital Kamal Adwan, rassemblant blessés et accompagnants dans la cour et forçant femmes et enfants à partir vers l’hôpital indonésien. Hier, un massacre à Jabalya a fait 150 victimes entre morts et blessés. Les services de secours, lourdement restreints, peinent à évacuer les blessés. Enfin, l’UNICEF rapporte que le nombre d’évacuations médicales d’enfants de Ghaza est passé de 296 à 22 par mois depuis la prise de contrôle par l’occupation du point de passage de Rafah. Le porte-parole de l’ONU, James Elder, a déclaré que cette lenteur pourrait prolonger l’évacuation des 2500 enfants nécessitant des soins urgents à plus de sept ans, causant de nombreuses pertes.
La Résistance au cœur des batailles de Ghaza et de Tulkarem
La résistance palestinienne intensifie ses opérations au nord de Ghaza, menant des attaques ciblées contre les forces de l’occupation israélienne. Les Brigades Al-Qassam, branche armée de la résistance, ont revendiqué la destruction d’un véhicule militaire israélien à l’aide d’un engin explosif « Shawaz » dans la rue Al-Qassasib, située à Jabaliya, une zone en proie à une offensive méthodique visant à détruire ses infrastructures essentielles et à déplacer ses habitants.
Les Brigades ont également frappé deux transports de troupes israéliens avec des missiles « Yassin 105 » et « Tandem » et ont ciblé un bulldozer de type « D9 » à proximité de la mosquée du martyr Imad Akel, à l’est de Jabaliya. Par ailleurs, un sniper des Brigades Al-Qassam a éliminé un soldat israélien avec un fusil « Al-Ghoul » dans la région de Razzan, au nord de Jabaliya. Les Brigades El-Qods, branche armée du Jihad Islamique, ont également rapporté avoir neutralisé un soldat israélien autour du siège de l’administration civile à l’est de Jabalya. Toujours dans cette zone, elles ont attaqué un autre bulldozer « D9 » avec un RPG dans la rue As-Sikka et bombardé les positions israéliennes dans la zone d’Al-Qassasib à l’aide de mortiers. Un véhicule militaire israélien a également été détruit par une bombe « Thaqib » placée près de l’hôpital indonésien. Les Brigades El-Qods poursuivent leur riposte en attaquant un autre véhicule israélien avec des bombes « Thaqib » dans la rue Beït Lahia, au nord de Ghaza, où des affrontements intenses se déroulent actuellement. Elles ont également tiré des missiles « 107 » contre un centre de commandement de l’armée israélienne dans la région de Netzarim. Les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont, quant à elles, diffusé des images de leurs attaques contre les forces de l’occupation à Netzarim avec des missiles à courte portée, et ont également ciblé un transport de troupes « Namer » avec un RPG près de la mosquée Imad Akel à Jabalya, en tirant des mortiers contre les soldats et les équipements israéliens dans le secteur de Beït Lahia. L’armée israélienne a reconnu hier la mort d’un officier et de deux soldats lors des affrontements à Beït Lahia. L’officier, un capitaine, commandait une unité de formation pour commandants de chars du bataillon 196, tandis que les deux soldats étaient des sergents en formation dans la même unité. En Cisjordanie occupée, la résistance palestinienne s’est également engagée dans des affrontements violents avec les forces de l’occupation après leur incursion dans la ville de Tulkarem. Les Brigades Al-Qassam, dans leur division de Tulkarem, ont attaqué l’occupation dans le quartier Al-Salam et à l’entrée du camp de Tulkarem. Les Brigades El-Qods de Tulkarem ont confirmé avoir mené des tirs nourris contre les forces israéliennes encerclant une maison dans le quartier Al-Salam. Les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont également rapporté des combats acharnés autour de cette maison assiégée. Au petit matin, les forces de l’occupation ont encerclé le bâtiment dans la rue Naplouse, à proximité du camp de Nour Shams, tirant plusieurs roquettes « Energa » sans qu’on connaisse le sort des occupants. Elles ont ensuite renforcé leur dispositif autour du quartier, utilisant les parents d’un jeune homme assiégé comme boucliers humains pour l’inciter à se rendre. Les habitants ont reçu des appels de l’armée leur ordonnant de quitter l’immeuble, tandis que le bruit des explosions et des drones envahissait le ciel de Tulkarem.
Liban : de lourdes pertes infligées à l’armée de l’occupation
La résistance libanaise continue de mener des opérations intenses contre les forces de l’occupation à la frontière avec la Palestine occupée. Selon le communiqué de la branche militaire, vendredi soir, plus de 48 actions ont été recensées, incluant des tirs de missiles sur des positions militaires et des colonies.
Ces opérations, menées avec des tirs de missiles guidés et des bombardements coordonnés, ont visé plusieurs véhicules militaires et groupements de soldats, causant des pertes significatives parmi les troupes israéliennes. La résistance a tendu une embuscade à une unité israélienne accompagnée d’un char Merkava à proximité de Houla. Le char a été détruit par un missile guidé, et l’équipage a subi des pertes entre tués et blessés. La résistance a ensuite intensifié l’attaque avec des mitrailleuses et des lance-roquettes, infligeant davantage de pertes à la troupe d’infanterie. Dans le secteur de Kfarkila, plusieurs unités israéliennes ont été ciblées par des salves de missiles, faisant dix blessés ou morts parmi les soldats. Vers 17h45, deux groupes distincts de soldats ont été pris pour cible près de leurs véhicules et touchés par des missiles et des tirs nourris, causant des pertes confirmées parmi les effectifs. Aux abords d’Adaïsseh, une unité de 12 soldats a été attaquée avec précision vers 17h20, suivie d’un soutien blindé qui a également été touché. La résistance a continué d’atteindre ses objectifs avec la destruction de deux chars Merkava à proximité de Mays el-Jabal vers 17h00 et un autre véhicule sur l’axe Maroun al-Ras – Adaïsseh. Dans l’après-midi, des salves de roquettes ont frappé des regroupements militaires israéliens aux frontières est de Markaba et d’Aïtaroun, ainsi que des positions militaires telles que Masqaf Âam et des bases dans les hauteurs de Kfarchouba. Plusieurs missiles ont également atteint des points stratégiques tels que le site de Manara et d’autres positions militaires. La résistance a également fait usage de drones kamikazes pour cibler des installations militaires, notamment la base de Filon, connue pour abriter des stocks stratégiques des brigades 36 et 210. La défense antiaérienne de la résistance a contraint un drone israélien, « Hermes 450, » à quitter l’espace aérien libanais vers 16h30. Le vendredi matin, la base de Ramat David a été attaquée dans le cadre de l’opération « Khaybar », en riposte aux exactions de l’occupation. Cette série d’opérations a également ciblé la base stratégique de Carmel au sud de Haïfa, des rassemblements militaires à Taybeh et entre Adaisseh et Masqaf Aam. En continuant ces actions de résistance, la résistance libanaise a démontré sa capacité à atteindre des objectifs stratégiques, tout en intensifiant les frappes sur des localités occupées, incluant Safad et d’autres zones en Palestine occupée.
La presse appelle à un plan de sortie de la guerre
Le quotidien israélien Maariv a lancé un appel pressant aux responsables politiques pour définir un plan de sortie du conflit à Ghaza et au nord. Le journaliste militaire Avi Ashkenazi a souligné qu’après l’annonce du décès de 13 soldats israéliens, dont plusieurs officiers, au cours des dernières 24 heures dans les affrontements au Liban et à Ghaza, un sentiment d’enlisement gagne la société israélienne. Ashkenazi affirme que « le leadership israélien semble démuni pour déterminer la stratégie de sortie la plus cruciale de cette guerre ». En se référant à la situation à Ghaza, il précise : « Nous sommes englués profondément, ce qui explique notre retour à Jabalya, et les combats quotidiens de la brigade 252 à Zeïtoun et Bureïj. » Selon lui, une solution de retrait pourrait passer par un accord sur la libération des prisonniers. Il estime que le moment est venu pour les décideurs de définir une stratégie de fin de conflit, aussi bien à Ghaza qu’au nord, tout en avertissant du risque de s’enliser également au Liban. Ces propos surviennent peu après qu’il a noté un changement dans l’armée israélienne qui, après avoir célébré un succès contre la résistance libanaise, se trouve maintenant frappée de tous côtés.
M. Seghilani