En vue d’assurer une année scolaire « paisible», la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit rencontrera, le 10 septembre prochain, les partenaires sociaux.
Les rencontres «marathoniennes» de Nouria Benghebrit visant à assurer le bon déroulement de la rentrée scolaire se poursuivent. En effet, après s’être entretenue, dimanche et lundi derniers avec les directeurs de l’éducation, la ministre prévoit de rencontrer les partenaires sociaux le 10 septembre prochain. Au menu, plusieurs dossiers qui «fâchent», dont ceux qui étaient à l’origine de plusieurs débrayages durant l’année scolaire précédant. Ceci étant, la rencontre en question intervient dans un contexte particulier, marqué par le climat «tendu» entre la ministre et les syndicats, en raison du maintien de la date de la rentrée scolaire pour le 5 septembre prochain, malgré les risques de la propagation de l’épidémie du choléra. Autrement, Benghebrit veut apaiser les tensions et tente, à tout prix de gagner le pari d’assurer une année scolaire sans «caouas» pour les 9 millions d’élèves. Pour ce faire, quoi de mieux que de s’asseoir autour de la table des négociations. À en croire les précisions de Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), « la réunion portera sur les dossiers en suspens, tels que le statut particulier, la gestion des œuvres sociales, rythmes scolaires, réorganisation du baccalauréat, logements de fonction, médecine du travail et charte de l’éthique ». Autrement, la réunion s’annonce, d’ores et déjà « chargée » pour la ministre, qui faut le dire, n’est pas de tout repos.
Dans un autre sillage, les syndicalistes appréhendent le bon déroulement de la rentrée et affirment que les lacunes de l’an dernier, seront encore enregistrées cette année. Ainsi, Boualem Amoura a précisé que les questions telles que « le livre scolaire et de sa distribution, le manque d’enseignants et le manque de directeurs d’établissements, en plus de la gestion des cantines scolaires sont des problèmes qui marqueront encore une fois la rentrée ». Mais pour l’heure, les syndicalistes préfèrent se pencher sur l’invité surprise de la rentrée, en l’occurrence, le choléra. Pour Boualem Amoura, la ministre «ne devait pas prendre le risque de maintenir la date». En effet, « le SATEF a demandé le report de la rentrée scolaire dans les wilayas où il y a l’épidémie du choléra par mesure de précaution car jusqu’à présent le ministère de la Santé n’a pas trouvé la source du problème », a expliqué le syndicaliste.
Dans tous les cas de figures, Nouria Benghebrit devra gagner dès le 10 septembre prochain, la confiance des syndicats du secteur, pour s’assurer du bon déroulement de l’année scolaire 2018-2019. D’autant plus que la grève du syndicat Cnapeste, durant la précédente année scolaire, est encore dans les esprits. Mais rien ne sera acquis, dans la mesure où les syndicats prévoient de se réunir au courant du prochain mois pour évaluer la rentrée, et décider de la conduite à adopter. Ainsi, le spectre de la grève n’est pas totalement «exclus».
Lamia Boufassa