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BENDJAMA EVOQUE, AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU, L’URGENCE DE LA RECONSTRUCTION DE GHAZA : L’Algérie apportera sa pierre à l’édifice

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Par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, dans son allocution lors d’une séance, ce jeudi, du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient et la question palestinienne, l’Algérie a exprimé sa conviction que l’urgence est à la mobilisation de la communauté internationale pour la reconstruction de la bande de Ghaza.
«La population de Ghaza a besoin de temps pour se rétablir, reconstruire ses maisons, rouvrir ses écoles et retrouver une vie normale », a déclaré le représentant de l’Algérie, soulignant que l’ampleur des destructions infligées à la bande de Ghaza « dépasse l’imagination et que le coût social et humain est extrêmement élevé. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, des enfants sont privés d’école et le chômage a atteint des niveaux sans précédent ». Il a ajouté que la reconstruction de Ghaza doit « devenir une mission collective. Elle exige la pleine mobilisation de la communauté internationale, guidée par la solidarité et une vision de justice ». Il a affirmé que « l’Algérie assumera sa part dans cet effort », soulignant que « la reconstruction de Ghaza ne doit pas s’arrêter au ciment et aux pierres, mais doit ouvrir des horizons politiques qui conduisent à l’instauration d’une paix juste et durable incarnée par l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain ». Amar Bendjama a évoqué les enfants de Ghaza qui, après deux ans de bombardements sans relâche, de famine, de menace d’épuration raciale et d’agression génocidaire, commencent à entrevoir une lueur d’espoir pour aspirer au répit. Il estime que ce moment est délicat « mais porteur d’espoir d’une vie digne et un avenir fondé sur la justice et à l’accès des (Palestiniens) à leur droit légitime à établir leur État ». Pour l’Algérie, « le retour à la situation d’avant le 7 octobre tout comme le retour au blocus, la privation des Palestiniens de leurs droits, l’impunité et le non-respect du droit international sont d’emblée rejetés », a souligné Amar Bendjama, ajoutant que « la justice, la liberté, la paix et la dignité pour le peuple palestinien sont bien plus qu’une nécessité, une exigence incontournable ». Dans ce sens, il a affirmé que l’Algérie accueille favorablement « les efforts incessants menés par les pays médiateurs, les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie », qui ont contribué à l’instauration d’un cessez-le-feu, à la libération des prisonniers et de détenus palestiniens, exprimant « son soutien à leurs efforts constants pour le maintien du cessez-le-feu et l’acheminement des aides humanitaires à Ghaza sans délai ni obstacle ». Amar Bendjama a cité, parmi les acteurs humanitaires crédibles, l’UNRWA, qui est, selon lui, « essentiel dans le cadre des efforts des Nations unies ». Il a rappelé l’avis consultatif rendu la veille, 22 octobre, par la Cour internationale de Justice (CIJ). Cet avis conclut, entre autres, que l’entité sioniste est tenue de remplir ses obligations en vertu du droit international en ce qui concerne la facilitation de l’aide à la population de Ghaza et de coopérer de bonne foi avec l’ONU.
Amar Bendjama a déclaré que les développements inquiétants en Cisjordanie ne pouvaient être ignorés, tandis que l’attention se concentrait à juste titre sur la bande de Ghaza. Il a affirmé que le vote à la Knesset israélienne, pour la présentation d’un projet de loi qui vise à annexer la Cisjordanie révèle, encore une fois, la nature coloniale de l’occupation. Il a fait part de la vive condamnation de l’Algérie, dans les termes les plus fermes, de ces actes appelant la Communauté internationale, notamment, le Conseil de sécurité, à assumer ses responsabilités pour préserver les perspectives de la solution à deux États, une solution qui doit être juste et durable. Pour l’Algérie, le moment est venu de lancer un processus de paix « sérieux » et crédible aboutissant, sans plus tarder, à l’établissement de l’État palestinien qui a bénéficié d’une une vague déferlante de reconnaissances officielles.
M’hamed Rebah

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