Alors que l’apparition du nouveau variant anglais en Algérie inquiète les professionnels de la santé, notamment avec la traine de l’opération de vaccination contre la Covid-19 qui est, selon eux, le seul moyen d’éviter une autre vague de ce virus plus dévastatrice que les précédentes, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière Abderrahmane Benbouzid a rassuré, hier, que la situation épidémiologique est « stable » et « contrôlée » ce qui a permis le bon déroulement de la campagne de vaccination.
En effet, lors de sa visite à l’hôpital de Blida, Benbouzid a affirmé que tous les vaccins disponibles sont efficaces, à divers degrés, pour combattre le nouveau variant du coronavirus, dont deux cas ont été signalés en Algérie, précisant cependant que AstraZeneca est selon lui « moins efficace » contre le nouveau variant. Mais, en revanche, il diminue de la dangerosité de la Covid-19. En outre et après avoir affirmé que la situation épidémiologique était stable ce qui, à ses yeux, permet un bon déroulement de la campagne de vaccination tout au long de l’année, le ministre a formulé son souhait de voir le virus endigué avant l’arrivée de tous les lots de vaccin.
Pour ce faire, il juge indispensable de continuer à s’astreindre au respect des différentes mesures barrières, notamment « le port du masque », a- t- il précisé. À ce titre, il dira également que « la situation en Algérie est maîtrisée, et ce grâce aux efforts des équipes médicales et à la contribution de tous les Algériens et de la société civile, « si nous continuons de respecter les protocoles sanitaires comme dans les mosquées, nous allègerons encore les mesures de confinement » promet-t-il.
Il est à relever que des médecins, virologues, et scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme après la détection du nouveau variant britannique en Algérie, appelant à l’ouverture immédiate des enquêtes épidémiologiques pour maîtriser la situation , dénonçant le relâchement dans les mesures de prévention aux niveaux individuel et collectif, en les rappelant au respect rigoureux de ces gestes, et en appelant les autorités à l’application ferme des loi de la République à ce sujet.
L’arrivée des vaccins se fait attendre
Egalement, et à l’issue de la réunion périodique du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le maintien des mesures préventives prises, en particulier la fermeture des frontières et de l’espace aérien au vu de la conjoncture sanitaire mondiale marquée par la propagation du variant du coronavirus. Il a également instruit à « l’élargissement et le renforcement des enquêtes épidémiologiques, notamment en ce qui concerne les cas de contamination par le variant (britannique) dans le but d’une plus grande prévention ». Tebboune a, en outre, insisté sur «la poursuite du programme de vaccination anti-Covid 19, en tenant compte des recommandations des experts et spécialistes en matière de choix des vaccins et de leur efficacité contre les variants du coronavirus et en optimisant l’utilisation des quantités disponibles.
Dans ce registre, il est à rappeler que l’Algérie a reçu jusqu’à aujourd’hui plusieurs quantités de vaccins de nombreux pays, le plus récent est un don de 200.000 doses de Sinopharm fait par la République populaire de Chine, Il s’agit du plus important lot de vaccin anti-Covid-19 reçu par l’Algérie le 24 février passé, après les deux cargaisons de 50 000 doses du vaccin russe Sputnik V et un autre lot de
50 000 doses du vaccin anglo-suédois AstraZeneca. Un autre lot de vaccin anti-Covid-19 de 700 000 à 800 000 doses dans le cadre du dispositif Covax est attendu, ainsi que l’arrivée ultérieurement d’autres quantités.
Sarah Oubraham