Afin de barrer la route à toute spéculation autour de la marque du vaccin anti-Covid-19 que l’Algérie prévoit d’acheter, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a fait savoir hier que pour le moment aucun choix n’a été fait dans ce sens, précisant que seul le Président pourrait en faire l’annonce. Aussi, pour ce qui est de la date du début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, le ministre a affirmé qu’elle n’est pas encore fixée.
Appelé à s’exprimer encore une fois sur la situation épidémiologique et notamment sur la question du vaccin contre la Covid-19, Benbouzid a voulu apporter des précisions et démentir des informations rapportées ça et là autour de ce sujet. À cet effet, il a déclaré sur la chaîne de télévision Echourouk news, que «ceux qui ont prétendu que la campagne de vaccination sera entamée le mois de janvier 2021 n’ont aucune relation avec le comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la situation sanitaire». Ce qui signifie, a-t-il laissé entendre, qu’aucune date n’a été fixée dans ce sens, de même pour ce qui est du choix de la marque du vaccin que l’Algérie va acquérir qui n’est pas encore fait. Dans le même cadre d’idée, le ministre de la Santé a rappelé que l’Algérie s’est engagée depuis le mois d’août dernier à acquérir le vaccin contre la Covid-19 dans le cadre d’un mécanisme organisé avec l’organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit du programme COVAX qui regroupe 172 pays et qui a été conçu pour garantir un accès équitable aux vaccins anti-coronavirus. Benbouzid a d’autre part souligné que l’achat du vaccin se fera que seulement s’il obtient la pré-qualification de l’OMS. « D’autant plus que les laboratoires qui sont à un stade avancé dans les essais cliniques n’ont pas encore obtenu l’autorisation de sa mise sur le marché », a-t-il poursuivi. Il a en outre précisé qu’aucun accord n’a été signé avec les différents laboratoires ayant développé le vaccin. Pour ce qui est de savoir si le futur vaccin sera obligatoire, Benbouzid a indiqué que celui-ci ne l’est pas mais il sera accessible à tout algérien qui souhaite se faire vacciner. Il a ajouté dans ce contexte que la priorité concernera les malades chroniques et les personnes âgées.
« Le vaccin ne sera pas produit en Algérie »
Pour ce qui est des informations relayées quant à l’éventuelle production du vaccin russe anti-covid en Algérie, le ministre de la Santé a démenti l’existence de toute démarche allant dans ce sens. « Nous n’avons eu aucune discussion pour ce qui est de produire ce vaccin chez nous », a-t-il déclaré. À propos des chiffres sur la cartographie de la pandémie et son amplitude, le ministre a assuré que ce sont les bons chiffres faits sur la base de remontées quotidiennes d’information des wilayas, accusant ceux qui les mettent en doute de « faire de la propagande ». À une question sur le nombre de contamination dans le secteur de l’Éducation, il a fait savoir que 8000 cas y ont été enregistrés.
Ania Nait Chalal