Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a affirmé que l’Algérie est pleinement disposée à soutenir les efforts arabes visant à renforcer l’action arabe commune dans divers domaines, notamment le domaine économique.
Lors de son discours prononcé hier, à l’ouverture de la 47e réunion annuelle des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes, que l’Algérie confirme ses convictions selon lesquelles « l’action arabe commune est suffisante pour résoudre les difficultés ». Indiquant que la réunion, qui s’est déroulé au CIC d’Alger, constitue une opportunité pour soutenir le rôle important des banques et institutions monétaires arabes et échanger des expériences dans le domaine du travail des pays arabes. Et que « cette réunion serait l’occasion de coordonner les efforts arabes pour relever les défis économiques, notamment en matière de politiques monétaire et financière, d’inclusion financière et de promotion de la numérisation des services financiers ».
Abordant la situation dans notre pays, Benabderrahmane a indiqué que les indicateurs macroéconomiques et financiers ont connu « une évolution remarquable » en dépit des crises qu’a connues le monde.
Le PIB de l’Algérie passe à 233 milliards USD, celui par habitant à 5187 USD en 2022
Il en veut pour preuve le PIB qui, après sa réévaluation à travers le rebasage, a atteint 233 milliards de dollars américains en 2022 et celui moyen par habitant 5187 USD de la même année. « L’Algérie tend à préserver le pouvoir d’achat du citoyen par la subvention des produits de large consommation dans le cadre d’une politique économique efficace face à l’inflation, notamment en ce qui concerne l’importation », a-t-il dit. Également le premier ministre a indiqué que l’Algérie a soutenu la stabilité financière et bancaire dans la région arabe, et que l’économie est la pierre angulaire de la région. Ce qui l’a poussé à appeler les présents à «travailler ensemble pour renforcer la stabilité financière, la croissance économique et améliorer la vie des citoyens arabes ». En effet, Benabderrahmane a appelé les différents pays arabes à prendre conscience de l’importance de l’innovation et de la transformation nationale pour suivre le rythme des technologies qui apporteront un saut qualitatif dans les transactions économiques, affirmant que « L’Algérie continue de renforcer la numérisation de son économie tout en assurant la sécurité et la fiabilité de ses informations ». Exprimant au passage la fierté de l’Algérie pour la réalisation de la plateforme numérique par le Fonds monétaire arabe et ce conformément aux normes du marché bancaire international ce qui traduit selon lui l’action arabe commune pour faciliter les échanges commerciaux. En outre, le Premier ministre a rappelé que le monde connaitra, selon les pronostics des experts et en raison des crises multidimensionnelles, un ralentissement de sa croissance économique. Il est attendu que l’inflation se maintiendra, en 2023, à un niveau relativement élevé, estimé à 6,8 %.
« Ces conditions, qui ont conduit à un resserrement des politiques financières et monétaires dans de nombreux pays du monde, ont également engendré de nouveaux défis pour tous les pays arabes. À cet égard, le taux d’inflation, ainsi que la hausse des prix des matières premières, constituent un défi pour les économies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA, ndlr). D’autant plus qu’une inflation des prix alimentaires supérieure à 10 % affecte gravement les économies en développement de la région » a-t-il expliqué.
Le MENA dispose de 980 milliards USD de réserves de change
« Bien que les économies du MENA, qui disposent de réserves de change officielles dépassant 980 milliards de dollars, aient enregistré l’année dernière leur rythme de croissance le plus rapide depuis 2016, cette croissance reste inégale dans la région, car de nombreux pays arabes s’efforcent toujours de surmonter les effets de diverses crises et les pressions supplémentaires résultant de la forte hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires due aux tensions géostratégiques et aux taux d’intérêt élevés à l’échelle mondiale », a analysé le Premier ministre. D’après lui, il est nécessaire que les gouvernements des pays arabe, fassent des compromis, à titre conservatoire, pour préserver la contribution des États aux dépenses de santé, des transferts sociaux ainsi que la sécurité alimentaire et le niveau de développement durable global. Il préconise aussi une maîtrise de la dette publique de certains pays arabes, ayant atteint plus de 360 milliards de dollars.
S. Oubraham