Accueil À LA UNE BENABDERRAHMANE AUX SÉNATEURS : « Préserver le pouvoir d’achat, notre préoccupation majeure »

BENABDERRAHMANE AUX SÉNATEURS : « Préserver le pouvoir d’achat, notre préoccupation majeure »

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Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a répondu aux questions des membres du Conseil de la nation à propos de la Déclaration de politique générale du gouvernement (DPGG 2023).
Les débats ont porté sur plusieurs questions d’ordre politique, social et économique. Il a été notamment question de la préservation du pouvoir d’achat du citoyen algérien, des mesures à adopter pour garantir la stabilité des prix, de la reprise des importations, de la politique d’investissements, des salaires, de l’emploi et autres… Concernant le dossier de la préservation du pouvoir d’achat et de la maîtrise des prix des produits de large consommation, Benabderrahmane a indiqué que cela se manifeste dans l’augmentation du montant des transferts sociaux directs qui devrait croître de 181 milliards de DA en 2023 pour atteindre 2895 milliards de DA. Ce montant qui représente près de 20 % du budget de l’État sera destiné, explique le Premier ministre, « à la subvention des produits laitiers, des céréales, de l’huile et du sucre ; au raccordement en électricité, en gaz et en eau et à la subvention des programmes de logement ». S’agissant de la stabilisation des prix des produits de large consommation, Benabderrahmane a annoncé qu’une nouvelle mesure qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la spéculation illégale entrera prochainement en vigueur. Il s’agira de « fixer les marges bénéficiaires des céréales durant les différentes étapes de production et de distribution, en gros et en détail». Outre cela, parmi les autres mesures qui visent à préserver le pouvoir d’achat du citoyen algérien, le Premier ministre a cité l’augmentation des salaires des fonctionnaires et la revalorisation des pensions de retraite ; la révision du barème de l’IRG pour toutes les catégories de salariés, l’exonération de l’IRG des travailleurs qui touchent moins de 30 000 DA/mois.
En outre, lors de la présentation de la Déclaration de politique générale de gouvernement devant les sénateurs, Aïmène Benabderrahmane a dressé le bilan de l’année économique de l’Algérie. Indiquant que la croissance économique a atteint plus de 5,3 %, l’inflation +9,5 % (7 premiers mois), le PIB hors hydrocarbures est de +4,9 %. Tandis que les exportations de biens sont à 52,8 milliards USD (baisse) importation de biens : 41,5 milliards USD (hausse). Quant aux réserves de change sont à 85 milliards USD, l’exportation des hydrocarbures à 38 milliards USD (fin septembre). Indiquant que les les investissements étrangers ont atteint 103 projets (29 IDE, 50 en partenariat avec des opérateurs algériens). Ainsi, bien que le bilan chiffré soit globalement positif, vu le contexte international incertain, la forte inflation et la faible valeur du dinar continuent de représenter un sérieux écueil pour l’économie nationale. En témoigne la hausse générale des prix couplée à la hausse de la facture des importations.

Investissement : efforts «sans précédent» du Gouvernement
Par ailleurs, le Premier ministre, a souligné, les efforts « sans précédent » déployés dans le domaine des investissements. Affirmant que depuis deux ans des efforts sans précédent ont été déployés pour lancer des projets stratégiques incluant tous les secteurs, en plus des projets des secteurs de l’Hydraulique, de l’Agriculture et de l’Habitat. Quant aux dépenses d’investissement enregistrées en 2022, elles ont totalisé 3,913 milliards DA, avec un montant croissant atteignant 4,019 milliards DA, selon les estimations pour 2023, a-t-il précisé. Ces dépenses ciblent de nombreux projets structurants, parmi lesquels les projets intégrés de phosphate (PPI), de la Station de Djebilet et de zinc à Oued Amizour, selon le Premier ministre qui a mis en avant sa contribution à la diversification des sources de revenus, connu pour être un pays reconnu. Leader de la région en termes d’exportations de diverses matières premières. Dans ce contexte, Benabderrahmane a souligné la démarche du gouvernement visant à « traiter en profondeur » la problématique foncière « étroitement liée » à la relance des investissements, qui a abouti à l’élaboration du projet de loi fixant les conditions d’octroi des fonciers économiques qui rentre. du domaine privé de l’Etat et destiné à la réalisation de projets d’investissement qui visent à permettre à l’Agence Algérienne de Promotion des Investissements (AAPI) de gérer les investissements de processus, en commençant par l’octroi des terrains jusqu’à la mise en exploitation des projets.

Les mesures sociales dans la DPGG saluées
Les présidents des groupes parlementaires du Conseil de la nation ont salué, les dispositions et mesures contenues dans la Déclaration de politique générale du gouvernement, notamment en ce qui a trait à la préservation du caractère social de l’Etat, appelant à remédier aux lacunes enregistrées. Les présidents des groupes parlementaires ont focalisé, dans leurs interventions, sur l’engagement de l’Etat à prendre des mesures claires, à même de protéger les citoyens des conséquences de la situation économique mondiale difficile, à travers un ensemble de mesures dans différents domaines. De leur côté les sénateurs, se sont dits «pleinement satisfaits » de sa teneur, notamment en ce qui a trait à la promotion de l’Etat de droit, la gouvernance et la relance économique, saluant «les grandes avancées réalisées par le gouvernement en matière de réformes profondes du secteur de la justice, de renforcement de la pleine pratique des droits et des libertés, de sécurité des personnes et des biens, et de modernisation de l’administration ».En matière de politique étrangère, ils ont souligné « les positions immuables de l’Algérie, héritées de la Déclaration du 1er novembre », et se sont félicités «des réalisations diplomatiques de l’Algérie nouvelle grâce à l’adoption par le président de la République d’une politique étrangère proactive. Prenant en compte les intérêts nationaux et promouvant les principes de paix et de sécurité internationales en s’acquittant de son rôle de premier plan sur les plans régional et international ».
Sarah O.

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