Dans un long entretien qu’il accordé au journal électronique « Arabic Post » publié hier, le ministre de la Communication, porteparole du Gouvernement, Ammar Belhimer, revient pour répondre aux sujets de l’actualité nationale et internationale. À commencer par les relations algéro-françaises, dont l’annulation de la visite du Premier ministre Jean Castex en Algérie, a fait grand bruit dans le milieu politico-médiatique. Mais ce n’était là que le résultat d’un « accroc diplomatique » qui a fait qu’Alger était fortement contrariée par les mouvements de l’ambassadeur français, François Gouyette, lequel multipliait des rencontres avec les partis politiques algériens, parmi ceux-là mêmes qui parient sur l’invraisemblable scénario d’une période de transition. « Tout d’abord, j’espère que l’ambassadeur et toutes les parties concernées contribueront à construire l’avenir souhaité entre les deux pays, ainsi qu’à contrecarrer les plans des lobbies hostiles au rapprochement entre l’Algérie et la France, notamment à la lumière de la volonté politique positive exprimée par les présidents Tebboune et Macron», répond Belhimer à la question de connaître l’avis des autorités algériennes sur les entrevues politiques fréquentes du représentant diplomatique français en Algérie. Et au ministre d’ajouter sur un ton diplomatique : « Je crois que l’ambassadeur de France ne ratera pas ces précieuses opportunités grâce à sa grande expérience et sa connaissance des limites et des règles de la pratique diplomatique, notamment en Algérie, qui, le cas échéant, n’hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour corriger la situation. » Et comme pour afficher la bonne foi de l’Algérie quant à sa volonté d’aller vers des relations apaisées, ainsi exprimée en haut lieu par la personne même du président Tebboune à son homologue français, le porte-parole de l’Exécutif national rappelle pour preuve les récentes déclarations médiatiques de l’ambassadeur d’Algérie en France. « Je voudrais conclure ma réponse à cette question par une pointe d’optimisme quant aux relations entre les deux pays, exprimée par notre ambassadeur à Paris, M. Mohamed Antar Daoud, qui a déclaré récemment dans une interview au quotidien « L’expression » que « L’Algérie et la France sont appelées à connaître un avenir prospère », a indiqué Belhimer.
« Le slogan ‘’État civil et non militaire’’ est La preuve du complot contre l’Algérie »
Autre question sur laquelle le porteparole du gouvernement a tenu une réponse cinglante aux adeptes du slogan « Madania machi aaskaria ». Une formule propre au FIS qui avait vu le jour au lendemain de son insurrection armée dans les années 90, qui, de surcroît supplante le slogan « Djeïch chaab, khawa khawa », Belhimer décèle en cette épitaphe la preuve par mille du « complot contre l’Algérie », sinon de « la méchanceté et de la gravité de ce qui est en train de se préparer contre l’Algérie par des parties étrangères et leurs mercenaires qui rejettent la voie démocratique et la construction institutionnelle et constitutionnelle que la nouvelle Algérie poursuit (…) ». Cette même Algérie, aujourd’hui, qui « envisage de passer ce que l’on appelle la phase de transition qui ouvrira la porte à la dévastation subie par les pays frères, et c’est la meilleure preuve de la réalité des poisons et des intrigues enveloppés de slogans flashy et faux tels que « creative chaos», « printemps arabe» et « révolutions de couleur ».
Farid Guelil