Les propos du président français Emmanuel Macron sur le système algérien, la colonisation et la Nation algérienne continuent de susciter des réactions hautement placées en Algérie. Après la Présidence de la République, le Premier ministre, et le Chef de la diplomatie nationale, c’est au tour du ministre de la Communication, Ammar Belhimer.
Dans ce cadre, le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, a estimé jeudi que les propos hostiles du président français à l’endroit de l’Algérie signent que « la mentalité coloniale est présente à des niveaux officiels en France », soutenant que « la souveraineté nationale est une question existentielle qui ne tolère aucun marchandage ni aucune surenchère ». « Je n’aborderai pas la teneur des déclarations du président français mais je tiens à dire que la souveraineté nationale est une question existentielle pour l’Algérie, qui ne tolère aucun marchandage ni aucune surenchère, que ce soit à des fins électoralistes ou politiciennes ou pour s’attirer les faveurs d’un électorat qui voue de la haine à l’Algérie », a affirmé Belhimer dans un entretien au journal « Wassitmag.dz ».
« Nous allons bientôt nous remémorer les crimes commis par la France coloniale, un certain 17 octobre, contre le peuple algérien qui réclamait pacifiquement la liberté et l’Indépendance », a enchaîné le ministre, estimant que les propos du président français « viennent nous rappeler que la mentalité coloniale en France n’est pas l’apanage du milieu partisan, mais est également présente à des niveaux officiels ». Il a réaffirmé, dans ce sens, le principe de non-ingérence dans les affaires internes consacré par l’Algérie dans ses relations étrangères. Le ministre de la Communication a rappelé une déclaration qu’il a faite le 15 juin dernier sur les ondes de Radio France internationale (RFI), où il a affirmé que « l’Indépendance pour laquelle s’est sacrifiée l’Algérie ne saurait être complète sans réunir trois axes principaux, à savoir : « la reconnaissance par la France de ses crimes coloniaux, l’incrimination de l’acte colonial dans le droit algérien pour mettre fin définitivement à la dualité colonisateur/colonisé tel que conçu par le moudjahid « Frantz Fanon » et la présentation solennelle des excuses ainsi que l’indemnisation de tous les dégâts humains, matériels et environnementaux commis par la France durant son occupation ».
« Le Makhzen œuvre ouvertement à déstabiliser l’Algérie »
Par ailleurs, Belhimer a pointé du doigt les attaques menées contre l’Algérie par ses ennemis de l’extérieur, notamment les offenses médiatiques sur l’espace cybernétique initiées par le Makhzen marocain qui « œuvre ouvertement à déstabiliser l’Algérie ». Il a salué, à cet égard, le rôle des médias algériens qui «ont prouvé leur haut sens de professionnalisme dans la défense du pays » et qui constituent désormais » un rempart face aux attaques répétées. Ils permettent d’éclairer l’opinion publique en la mettant au fait des intentions hostiles du Maroc et de son allié sioniste à l’égard de l’Algérie ». En battant en brèche les allégations marocaines suite à la décision souveraine prise par l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, les médias algériens sont devenus « une source d’informations fiable pour les différents médias internationaux, tant les médias audiovisuels et électroniques que la presse écrite ».
Pour ce qui est de la position de l’Algérie à l’égard de la question palestinienne, le ministre a tenu à réitérer la position « constante » de l’Algérie à l’égard de cette question, affirmant que cette position « est en parfaite cohérence entre l’État algérien et son peuple et émane de ses valeurs tirées de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre ».
«La plus forte position exprimée par l’Algérie a été l’allocution prononcée par le Président de la République devant l’Assemblée générale de l’ONU, dans un contexte arabe tendant vers une normalisation qui a eu pour dernier épisode, la décision du Maroc de normaliser les relations avec l’entité sioniste », a-t-il dit.
Sarah O.