Accueil ACTUALITÉ «BÂTIR L’ALGÉRIE DE DEMAIN» : Le collectif Nabni lance un débat citoyen

«BÂTIR L’ALGÉRIE DE DEMAIN» : Le collectif Nabni lance un débat citoyen

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Pour un nouveau débat politique qualitatif et passionnant, le collectif de réflexion «Nabni», a rencontré, samedi dernier à Alger, un groupe de citoyens pour en parler en détail sur la situation politique en Algérie. Le thème exact soumis au débat a tourné essentiellement sur les rencontres des Dynamiques de la société civile, partis et personnalités politiques. Cette initiative montre combien les Algériens avaient soif de venir à bout de la crise politique que vit le pays depuis des années. Bâtir l’Algérie de demain était au centre de ce débat citoyen.
S’exprimant sur le thème du jour, l’avocat Hafid Tamert a fait savoir que « l’objectif de ce genre de rencontre est, en premier lieu, d’avancer des solutions adéquates et en commun pour la crise politique, dont la préservation de la sérénité et la stabilité dans le pays sont primordiales. Seulement, le  Hirak  ne fait pas confiance aux personnalités politiques. Des initiatives se sont multipliées en vue de trouver une issue à l’impasse politique que vit le pays, mais force est de constater que la voie qui y mène reste pour le moment introuvable, à cause des divergences, des suspicions entre les acteurs politiques. Ce qui est important, lors de cette rencontre du 24 août, tous les acteurs se sont mis d’accord unanimement au sujet des droits et libertés, la démocratie et le dialogue», explique-t-il.
Pour le moment, détaille l’avocat, «on essaye d’être comme un seul corps pour obliger le système politique en place de rendre le pouvoir au peuple tandis que toutes les revendications des citoyens sont légitimes», a-t-il indiqué. Cet avocat estime qu’«à l’heure actuelle, on est dans une phase décisive, souligne-t-il, qu’il est impératif notamment «de tout mettre à plat pour réussir l’élection présidentielle pour mettre fin à la crise qui secoue le pays», assurant, toutefois, que «cela ne va pas être facile.»
De son côté, Oussama, étudiant qui a pris la parole, a signalé que «depuis le 22 février dernier, le peuple n’a pas cessé de réclamer une Algérie démocratique et un système garant des libertés et de la justice économique et sociale», avant d’estimer que «la solution doit venir de chez nous. La transition doit se faire avec la société civile, la classe politique. Nous ne sommes pas contre les autres institutions, mais il est temps de construire un modèle économique durable, une justice indépendante, des médias libres. Car, en dépit des acquis, tout est à reconstruire dans le pays pour avoir une Algérie meilleure.»
Un autre intervenant n’a pas manqué de rappeler que l’affaire « ne sera pas facile, car sans organisation on n’ira nulle part. Durant les 28 semaines de manifestation citoyenne, le  Hirak  a tenu bon à travers toutes les régions du pays. Ce qui veut dire que le peuple a montré sa maturité politique. Maintenant, pour moi, c’est sûr que le problème est ailleurs, et ne réside aucunement chez le peuple, vu qu’on n’a pas demandé l’impossible», a-t-il défendu son point de vue.
Mohamed, employé dans le secteur des industries, pense, lui, que «pour la sortie de la crise, on ne peut pas faire l’impasse sur la politique, et qu’à un moment donné, il va falloir convertir cette belle énergie citoyenne sur tous les plans». Et de s’interroger, enfin, par lancer : «Comment voulez-vous aller au-delà alors que nous avons perdu beaucoup de valeur ? Pour qu’on concrétise tout ce qu’on souhaite voir dans notre pays, la hiérarchie doit être conforme et correcte sur tous les niveaux», suggère-t-il.
Med Wali

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