L’occupation sioniste poursuit sa guerre barbare et son génocide contre la bande de Ghaza, par des bombardements et massacres au cours desquels des centaines de citoyens ont été tués.
Attaques de missiles, raids à très court intervalle d’avions de chasse, bombes au phosphore et à fragmentation, se sont ainsi abattus sur la bande de Ghaza, pour la quatrième journée consécutive depuis le début de l’opération Déluge d’Al-Aqsa. Des attaques qui ont pris pour cible l’hôpital ophtalmologique international dans la région de Tal Al-Hawa et plusieurs maisons dans les villes de Beit Hanoun, Beit Lahia, Jabalia et la région d’Al-Faluja au nord de la bande de Ghaza, faisant des dizaines de martyrs et de blessés. Des centaines d’obus et de missiles ont été tirés le long de la frontière orientale de la bande de Ghaza, causant d’importantes destructions dans les zones ciblées. Selon le ministère palestinien de la Santé, le nombre des martyrs a atteint environ 687 martyrs, en plus des milliers de blessés. Les bombardements ont détruit les bâtiments de l’Université Islamique, de la Place de l’Industrie, du ministère des Communications, du ministère des Finances, et bon nombre de voies publiques, les tours, les immeubles d’habitation, le bâtiment du Conseil Législatif, au vu et au su du monde entier. Depuis samedi, les combats au sol se poursuivent, en attendant, le peuple palestinien vit depuis 75 ans sous l’oppression sioniste, et le blocus de Ghaza dure depuis 16 ans. L’assaut qui avait commencé à Ghaza, s’étendait à la Cisjordanie et à El Qods…des appels à la mobilisation fusent de partout dans le monde …la Résistance continue !
Un grand pas vers la libération
Rien ne sera plus comme avant cette date du 7 octobre 2023, et même s’il ne restait qu’un seul palestinien sur cette terre, un seul bâtiment dans les territoires occupés, la lutte ne cessera pas. C’est la faillite et l’ébranlement du «mur de fer» entre Ghaza et les territoires palestiniens occupés, ce qui n’a pas manqué de choquer et de traumatiser les responsables militaires, du renseignement et les politiques, en raison de l’effondrement du mythe de l’armée israélienne invincible et des services de renseignements les plus performants au monde. Eu égard également à l’expression du peuple palestinien de sa détermination à défendre ses droits légitimes, par l’opération « Déluge Al Aqsa ». Une opération qui a mis en lumière la lourde responsabilité de ceux qui avaient misé sur l’avènement d’un nouveau Moyen-Orient, où la Palestine serait reléguée au second plan. Pour leur part, ni la Russie, ni la Chine, n’ont condamné l’offensive palestinienne. Vladimir Poutine, le président russe, a estimé hier que le conflit démontrait «l’échec de la politique des États-Unis au Proche-Orient », s’exprimant lors d’une rencontre au Kremlin avec le Premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, jugeant « nécessaire de mettre en œuvre les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain ». Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait déjà estimé lundi que la création d’un Etat palestinien était la solution « la plus crédible » pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas. Ne vivons-nous pas là une grande épopée ? Un grand pas vers la libération complète de la Palestine et le début de la fin de l’entité de l’apartheid ?
Mutisme des dirigeants arabes complices…
Quiconque soutiendra la cause palestinienne, verra sa gloire inscrite dans l’histoire, et quiconque se rangera du côté des sionistes et des trompettes de la normalisation, l’histoire ne sera pas clémente à son égard. Tel est le message qui se cache derrière le Déluge d’Al-Aqsa, un message aux États soumis et «normalisateurs », ces partenaires de l’entité sioniste dans les crimes qu’elle commet quotidiennement contre le peuple palestinien opprimé. Pour l’Iran, à ce juste titre, « la résistance palestinienne a humilié l’entité sioniste, et le déluge d’Al-Aqsa a prouvé que l’entité israélienne est plus faible qu’une toile d’araignée, d’où une honte pour les dirigeants arabes qui n’ont rien fait concernant le blocus de Ghaza », appelant à « un rassemblement vendredi sur la place Tahrir en soutien à la Palestine ». Pour l’Iran, « l’Occident soutient l’Ukraine sous prétexte qu’elle est opprimée, et ne soutient pas les révolutionnaires qui exigent la protection de leurs terres », estimant que « la récupération d’El-Qods et des territoires occupés en Palestine est entre les mains des pays arabes unis »
Envahir Ghaza, l’ironie sioniste…
Le journal israélien Yediot Aharonot a rapporté hier que le nombre de morts israéliens dépasse 1 000, notant que le nombre de prisonniers détenus par la résistance palestinienne dépasse 150. Et selon les dernières informations, des milliers d’Israéliens ont été évacués de plus d’une dizaine de villes proches de Ghaza. De plus, l’armée israélienne a mobilisé environ 300 000 réservistes, un chiffre qui indique bien que des préparatifs sont en cours pour déclarer une guerre terrestre contre la bande de Ghaza. Cela, au moment où la Résistance palestinienne a annoncé la mort de quatre prisonniers israéliens, en réponse au bombardement de Ghaza, sa population civile, répliquant par des bombardements par plus de 100 missiles, notamment sur l’aéroport international Ben Gourion. « À partir de cette heure, nous annonçons que chaque attaque entraînera l’exécution d’un de nos prisonniers ennemis, et nous diffuserons cela en audio et vidéo », a annoncé la Résistance, excluant toute négociation sur le sort des prisonniers israéliens avant la fin des affrontements. Par ailleurs, et en réponse aux trois martyrs du Hezbollah qui sont décédés lundi, à la suite de l’attaque israélienne contre plusieurs zones du sud du Liban, le groupe révolutionnaire a attaqué les casernes israéliennes « Pranit » et « Avivim », avec des missiles guidés et des obus de mortier. Une opération qui a entraîné la mort de trois officiers israéliens et les blessures de plusieurs soldats.
Déluge d’Al-Aqsa, soutien inconditionnel dans la région
Bon nombre d’organisations, associations, Etats et autres institutions nationales et internationales, ont tenu l’entité sioniste pour responsable de l’escalade en cours, en raison de ses violations continues des droits des Palestiniens. Plusieurs villes dans le monde ont également été témoins de manifestations de solidarité en soutien au peuple palestinien, face à ses remarquables réalisations, qui ont renversé le cours de la bataille contre l’armée d’occupation.
Pratiquement tous les pays de la région, ouvertement ou indirectement, soutiennent et encouragent les actions de la résistance palestinienne et tiennent les Israéliens pour responsables de la situation, et les manifestations de joie et de soutien ont été nombreuses. Au Yémen, des marches ont réuni des centaines de personnes à Sanaa. Au Liban, plusieurs rassemblements du Hezbollah ont réuni des milliers de participants à travers le pays. La Syrie voisine a ouvertement fait l’éloge du Déluge d’Al-Aqsa. Le Koweït, l’Irak, le Qatar et Oman ont fait des déclarations similaires. Quant à l’Iran, le gouvernement a ouvertement et directement félicité et soutenu la Palestine. Les parlementaires iraniens ont scandé « Mort à Israël » lors de la session du soir. De son côté, l’Arabie saoudite a mentionné que le Déluge d’Al-Aqsa est le résultat de l’occupation continue et de la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes.
En Algérie, le drapeau palestinien brandi à bras-le-corps
Pour sa part, le peuple algérien, qui a toujours considéré la cause palestinienne comme une question nationale, s’est félicité de cette grande victoire, et a rendu hommage aux martyrs et résistants palestiniens. Pour la conscience collective du pays, c’est la fin d’Israël, car nos frères palestiniens ont trop souffert, les sionistes n’ont aucune pitié, et cette offensive palestinienne est une suite logique. Il fallait que la guerre les surprenne eux aussi, pour que leurs consciences se réveillent, car cette guerre est avant toute chose, une guerre coloniale. Depuis samedi, les drapeaux algériens et palestiniens sont brandis à bras le corps à Alger et partout dans le pays. En attendant, l’Algérie suit avec une profonde inquiétude l’escalade de ces agressions sionistes barbares. « L’unification du rang palestinien est le seul et unique moyen de réaliser l’indépendance de la Palestine », a affirmé lundi soir le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, exhortant la communauté internationale à « assumer ses responsabilités dans la protection du peuple palestinien et l’application du droit international pour permettre au peuple palestinien d’exercer son droit légitime à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale ».
Blocus de Ghaza, l’ONU dénonce une violation du droit international
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a mis en lumière les conditions difficiles que vivent les habitants de la bande de Ghaza, enclave peuplée de 2,3 millions, au quatrième jour des affrontements. Notamment la poursuite de l’agression militaire israélienne brutale, la disponibilité très limitée de l’eau potable, de l’électricité, du carburant et de la nourriture. Notant par ailleurs l’escalade des déplacements massifs au cours des dernières 24 heures dans diverses parties de la bande de Ghaza, atteignant plus de 187 518 personnes, selon les chiffres du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires. Selon le même rapport, environ 137 500 personnes déplacées ont été évacués dans 83 écoles de l’UNRWA. D’autre part, des centaines de colons tentent de fuir la guerre.
L’organisme onusien ajoute dans son communiqué, que près d’un million de personnes, au moins 112 000 familles, n’ont pu obtenir la moindre alimentation cette semaine, en raison de la fermeture des centres de distribution alimentaire affiliés aux centres de l’UNRWA. Dans le même contexte, le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d’un point de presse à Genève, a dénoncé « la destruction de rues et d’infrastructures, entravant le travail des équipes médicales qui tentent de porter secours aux victimes », affirmant que « depuis samedi, quatre écoles et huit établissements de santé ont été endommagés à Ghaza ». De son côté, le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a indiqué que « le blocus exercé par Israël sur la bande de Ghaza, qui met en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie, est interdit en vertu du droit international humanitaire », appelant à « épargner la population civile ».
Hamid Si Ahmed
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