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Baraki, au cœur des convoitises algéroises : L’USM El Harrach entre dans la bataille

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La réouverture du stade Nelson-Mandela de Baraki réveille les ambitions des clubs de la capitale. Après le CR Belouizdad, c’est au tour de l’USM El Harrach d’officialiser sa volonté d’y recevoir ses rencontres. Entre identité, légitimité et compétition d’intérêts, la bataille pour Baraki est désormais lancée.
La direction de l’USM El Harrach a annoncé, dans un communiqué officiel, son soutien total aux revendications de ses supporters, qui réclament de voir leur équipe évoluer sur la pelouse du stade Nelson-Mandela de Baraki. Le club banlieusard a précisé qu’un dossier complet a été déposé auprès des autorités compétentes dimanche, relançant un vieux rêve qui date déjà de la saison passée.
L’USMH rappelle en effet qu’une première demande avait été formulée l’an dernier, sans qu’aucune réponse ne lui soit adressée. Cette fois, la direction estime que la réouverture du stade et les nouvelles orientations des instances sportives offrent une opportunité unique de concrétiser ce projet. « Nous comprenons et soutenons les revendications légitimes de nos supporters », peut-on lire dans le communiqué du club, qui insiste sur la volonté d’obtenir une réponse officielle.
L’objectif est clair : offrir à l’équipe un cadre de jeu moderne, digne de son histoire et de la ferveur populaire qu’elle suscite depuis plusieurs décennies.

Baraki, nouvel enjeu de prestige
Ce retour d’intérêt pour Baraki ne concerne pas uniquement les Jaune et Noir. Le CR Belouizdad, formation phare de la capitale, a lui aussi affiché son souhait d’y recevoir ses matchs, notamment dans le cadre de ses compétitions continentales. L’excellente qualité de la pelouse, la capacité du stade et la conformité aux standards de la CAF en font une enceinte particulièrement convoitée.
Cette convergence d’intérêts fait de Baraki un véritable enjeu de prestige pour les clubs algérois. Pour l’USMH, le lien est avant tout territorial et symbolique : « Le stade Nelson-Mandela se situe au cœur de notre fief historique », souligne la direction, qui met en avant la proximité avec la commune d’El Harrach et l’attachement de plusieurs générations de supporteurs à ce secteur de la capitale. Le club argue également que ses fans, réputés pour leur ferveur, ont démontré ces dernières années un comportement exemplaire dans les stades, renforçant leur image positive. Une manière de rappeler que la passion harrachie mérite elle aussi un écrin à sa hauteur.

Des arguments à la fois sportifs et institutionnels
Au-delà du symbole, l’USM El Harrach fonde sa demande sur plusieurs arguments. Le communiqué cite notamment les déclarations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait affirmé que la construction de grands stades visait avant tout à servir la jeunesse et à renforcer la cohésion sportive nationale. L’USMH estime donc que son profil correspond pleinement à cet esprit : un club populaire, ancré dans les quartiers algérois, disposant d’un large public et d’une influence historique sur le football national. Jouer à Baraki permettrait, selon ses dirigeants, de rapprocher l’équipe de ses supporters tout en favorisant un climat de stabilité et d’émulation positive.
Sur le plan sportif, évoluer dans un stade moderne offrirait de meilleures conditions de travail aux joueurs et au staff, tout en rehaussant l’image du club auprès de ses partenaires et sponsors. C’est aussi un atout financier, puisque le stade Nelson-Mandela dispose d’une capacité d’accueil bien supérieure aux infrastructures actuellement disponibles pour l’USMH.

Un dilemme pour les autorités sportives
Cette demande récurrente place désormais les instances devant un dilemme. Entre les ambitions du CR Belouizdad, engagé en compétitions africaines, et celles de l’USM El Harrach, club populaire de la capitale, les autorités devront trancher avec tact et transparence.
La Ligue de football professionnel (LFP) et le ministère des Sports seront amenés à étudier ces dossiers en tenant compte de critères multiples : logistiques, sécuritaires, géographiques et symboliques.
Dans un contexte où Alger souffre d’un manque d’enceintes opérationnelles pour accueillir plusieurs clubs de haut niveau, le partage ou la rotation du stade pourrait constituer une solution temporaire, mais non sans contraintes.
Entre ambitions sportives et enjeux symboliques, la bataille pour Baraki s’annonce aussi disputée que les derbys de la capitale. Reste à savoir quel club foulera en premier la pelouse de ce joyau du football algérien.
Mohamed Amine Toumiat

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