Aucun argument, de surcroît mensonger, dans ce cas précis, ne pourrait justifier, et encore moins convaincre d’un tel acte, d’une telle atrocité inqualifiable, ou l’adoption d’une mesure si répressive et une expédition macabre d’une telle envergure, contre une population désarmée, de plus refugiée dans un Hôpital pour échapper aux bombardements aériens de l’entité sioniste sur la bande de Ghaza.
La vie des civils est pourtant une ligne rouge dans les guerres modernes. Mais il parait clairement que tout dépend, au final, de ce que représentent et pèsent le bourreau et la victime sur la scène internationale. Les conventions et le droit international ne sont, au bout du compte, que des textes fallacieux, soigneusement rédigés pour avoir l’allure d’un vrai et qui ont pour objectif de miroiter l’égalité entre les Nations et les peuples. Des idéaux et valeurs universelles qui s’écroulent chaque jour que Dieu fait comme des châteaux de sable devant l’hypocrisie humaine. Dans le fond, les faibles sont carrément exclus et ne sont nullement protégés. Mardi soir, soit au onzième jour des représailles israéliennes incessantes, l’acharnement des forces de l’occupation contre les Palestiniens a dépassé toutes les bornes, en violation de toutes les conventions internationales, et du droit international, dépassant de loin le stade d’une simple opération de riposte pour se défendre pour prendre au fil, des heures et des jours, l’allure d’une opération génocidaire et de nettoyage ethnique, en contradiction avec toute forme d’éthique et morale dont sont pourtant codifiées les nouvelles guerres. Des centaines de morts ont été enregistrés lors de cette attaque aérienne contre l’hôpital Mamadani, une des infrastructures civiles de l’enclave de Ghaza. Au moins 500 Palestiniens sont tombés en martyrs, des enfants et des femmes pour la majorité, et des centaines de blessés dans cette frappe contre un hopital à Ghaza, suscitant une très large condamnation internationale exprimée par plusieurs capitales dans le monde ainsi que d’organisations continentales et des Nations unies.
Les Palestiniens réclament la protection internationale
En réaction, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré que le bombardement par l’entité sioniste de l’hôpital Mamadani de la ville de Ghaza est une grande tragédie et un crime de guerre odieux qui ne peut être toléré ni autorisé à se dérouler sans responsabilité, assurant que le gouvernement d’occupation a franchi toutes les lignes rouges. Le président de l’Autorité palestinienne, a souligné que l’agression contre le peuple Palestinien doit cesser, appelant la communauté internationale à demander des comptes au gouvernement d’occupation et à fournir une protection internationale au peuple Palestinien.
Dans un message prononcé en cette douloureuse circonstance, le secrétaire du mouvement palestinien Fatah, Fathi Abou Al-Ardat, a rappelé que la situation est catastrophique et que les pays arabes doivent apporter de l’aide au peuple palestinien sans attendre l’aval de l’État sioniste, rappelant aux Américains que leur cause vaincra car c’est une cause juste.
Le président du bureau politique du Mouvement de la résistance HAMAS, Smaïl Haniya, a appelé, mardi soir, quelques heures après la tragédie d’El Mamadani, les Palestiniens et tous les peuples arabes et musulmans à sortir dans les rues pour dénoncer l’agression et les crimes sionistes.
Le porte-parole du bureau des médias du gouvernement à Ghaza a indiqué que les mensonges de l’occupation sur le massacre de l’hôpital sont à présents dévoilés, allusion aux déclarations des Israéliens endossant la responsabilité du carnage de l’Hopital au mouvement palestinien du Djihad Islamique (JI). Le même responsable, a appelé, par ailleurs, les pays ayant des relations diplomatiques avec Israël à rejoindre la résistance pour libérer la Palestine.
Dans une déclaration à la chaîne Tv, El-Mayadeen, le porte-parole du Mouvement du Jihad islamique, Tariq Salmi, a jugé la visite du président américain, Joe Biden, en Israël comme synonyme d’un feu vert aux forces de l’occupation et légitime le massacre des Palestiniens. Le président des États-Unis a pris part, selon la presse israélienne, à la réunion du cabinet de guerre israélien, officiellement appelé gouvernement d’urgence et d’unité, formé au lendemain de l’opération dénommée Déluge Al- Aqsa menée par Hamas.
Le député libanais Oussama Saâd a relevé, de son côté, une hypocrisie américaine et occidentale lorsqu’on parle des droits de l’homme dénonçant ainsi la politique de deux poids deux mesures adoptée par les puissances occidentales.
« Les sionistes ont montré au monde leur vrai visage et leurs mains tachées de sang », des Palestiniens, a déclaré, pour sa part, hier, le président du Conseil consultatif iranien (la Choura), Mohamed Baqir Qalibaf, après le massacre sanglant commis par les forces de l’occupation contre l’Hôpital.
Les responsables politiques palestiniens ont, d’ailleurs, tenu l’Amérique et l’Occident pour responsables de tous les massacres israéliens, dont le dernier en date est le massacre de l’Hôpital.
L’État hébreu est l’allié stratégique des États-Unis d’Amérique dans la région. Les Américains lui apportent aide et assistance militaire, économique, politique et diplomatique en toutes circonstances.
Selon le département d’État, de 2001 à 2023 les États-Unis ont accordé à Israël 63,1 milliards de dollars, soit, en moyenne, trois milliards de dollars par an. Cependant l’année dernière, le financement a connu une réduction drastique s’élevant à 3,7 millions seulement. Ce nouveau paquet d’aides pourrait devenir le plus conséquent depuis plus de 20 ans et porter le financement total à 73 milliards de dollars. Cela fera d’Israël le deuxième plus grand bénéficiaire étranger de l’aide américaine.
La bande de Ghaza sous bombardement aérien
Entre temps, les forces de l’occupation poursuivent, pour le douzième jour, le génocide contre la population palestinienne notamment dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie. Hier encore plus de 55 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été abattus et des dizaines d’autres ont été blessés à la suite d’une série de frappes israéliennes contre des maisons dans divers pans de la bande de Ghaza assiégée. Le bilan reste provisoire.
27 personnes avaient été tuées à Jabaliya, dans le nord de la bande de Ghaza dans un raid aérien. À l’est de Khan Younès, 12 Palestiniens sont également tombés en martyrs dans des bombardements israéliens, dont des enfants et des femmes. Les recherches étaient toujours en cours pour retrouver les personnes enterrées sous les décombres. Quatre Palestiniens ont été tués, dont trois femmes, en plus de dizaines de blessés après avoir été pris pour cible dans une maison au sud de Khan Younès, et plusieurs citoyens ont été massacrés lors d’une frappe aérienne israélienne contre une maison à al-Mughraqa, à l’est de Ghaza. Idem pour la région de Bani Suhaïla, à l’est de Khan Younès, et les alentours du port de Ghaza, et de l’hôpital Al-Shifa’a.
Grève générale et manifestations en Cisjordanie
En signe de protestation contre l’agression israélienne contre l’hôpital Mamadani ayant fait des centaines de morts et de blessés, toutes les villes de la Cisjordanie occupée ont été paralysées, hier, touchant tous les secteurs d’activités notamment les universités, les banques, les transports publics et les usines. Le bombardement de l’aviation sioniste mardi de l’hôpital Mamadani à Ghaza a fait au moins 500 martyrs et des centaines de blessés. Des marches populaires ont marqué également la journée d’hier. En effet, des milliers de Palestiniens sont descendues dans les rues des villes cisjordaniennes pour protester contre les massacres israéliens dans la bande de Ghaza.
Le centre-ville de Ramallah, Tulkarem, Hébron et Bethléem, ont connu des manifestations où les participants portaient le drapeau palestinien et scandaient des slogans dénonçant fait les massacres israéliens qui ont jusqu’à présent prés de 4000 morts et plus de 12 000 blessés dans les bombardements incessants de la bande de Ghaza depuis le 7 octobre.
À Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, les forces d’occupation ont eu recours à la force pour réprimer la manifestation dans le centre de la ville occupée, blessant un mineur par balle réelle et des dizaines d’autres s’étouffant en inhalant des gaz toxiques.
Salve de missiles de la résistance palestinienne sur Israël
À l’œuvre depuis l’opération Déluge Al-Aqsa, la résistance palestinienne a lancé, encore hier, rapporte la chaîne de télévision Al-Mayadeen, des missiles en direction des territoires palestiniens occupés, des colonies de l’occupation et ses concentrations militaires, et ce au douzième jour de cette opération héroïque des résistants palestiniens. Les Tirs de la journée d’hier, constituent surtout une réponse au massacre sanglant commis par l’occupation dans la région notamment contre l’hôpital déjà cité. Nahal Oz, à l’est de la bande de Ghaza, Kissufim, kibboutz Nirim et Sedrot, ont été visés par les tirs de la résistance palestinienne.
Les forces US en Irak visées
Selon Al-Mayadeen, les forces américaines à Aïn al-Assad et Harir, au Kurdistan irakien, ont été prises pour cible dans une opération revendiquée par le mouvement de la Résistance islamique en Irak. L’Algérie, la Turquie, La Jordanie, le Qatar, la Commission de l’Union africaine, l’Union européenne, l’Onu et plusieurs capitales, à travers le monde et autres organisations régionales et internationales ont condamné l’agression israélienne contre les civils palestiniens notamment après l’attaque contre l’hôpital de Ghaza. Le bilan de l’agression israélienne en cours contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie s’est élevé hier mercredi à 3540 morts et 13 300 blessés depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.
B. O.
