Une étude menée, récemment, par l’Office national des statistiques (ONS), révèle la stabilité du taux de chômage en général et la baisse progressive du nombre de chômeurs diplômés universitaires en Algérie. «Le taux du chômage en avril 2014, est estimé à 9,8%, avec une confirmation de la tendance à la baisse du taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur qui est passé de 14,3% en septembre 2013, à 13,0% en avril 2014», précise le résultat de cette étude. Ainsi, le nombre global de chômeurs enregistrés en avril 2014 a atteint 1 151 000 personnes, soit un taux de chômage de 9,8 %, similaire à celui enregistré en septembre 2013. Le résultat de cette étude révèle également que des disparités significatives selon l’âge, le sexe et le niveau d’instruction ont été constatées selon les catégories de chômeurs en avril 2014. Cependant, il est indiqué que le taux de chômage a un peu augmenté chez les hommes à 0,5% par rapport au mois de septembre 2013, en sachant que l’enquête à été menée en avril 2014. La frange féminine, quant à elle, enregistre par contre une franche baisse de 16,3% à 14,2% durant la même période. Des chiffres qui dénotent, certes, des difficultés rencontrées pour décrocher des postes de travail chez les hommes par rapport au sexe féminin, et ce, pour des considérations diverses. Le facteur de la formation et les exigences du marché de travail sont, eux aussi, pour quelque chose dans la variété des résultats de l’enquête. C’est pourquoi l’on à révélé une baisse remarquable du taux de chômage parmi les diplômés universitaires, passé de 21,4% à 14,3% entre septembre 2010 et septembre 2013, pour atteindre 13,0% en avril 2014. L’enquête à révélé aussi que le taux de chômage connaît une stagnation chez la frange juvénile, dont l’âge varie entre 16 et 24 ans en atteignant 24,8%. Touchant, ainsi, un jeune actif sur quatre. Une frange qui se trouve généralement en période de recherche de travail, ainsi que d’autres soucis de formation et du Service national qui demeure une entrave devant nombre de jeunes. D’ailleurs, note l’enquête, près de deux chômeurs sur trois sont en quête d’emploi, depuis une année ou plus. Ce que leur coûte souvent beaucoup de temps pour l’embauche. Une situation dont souffrent notamment les sans-diplômes à qui s’offrent très peu de chances dans le marché du travail. Ces derniers sont d’ailleurs estimés à 67,8% contre 58,6% chez les diplômés. Parmi les facteurs provoquant le chômage, l’on cite, entre autres, l’instabilité des postes et la précarité des conditions de travail qui font que la population peine à perdurer dans les mêmes endroits. L’étude a indiqué, dans ce chapitre, que 41,5% de la population en chômage avait déjà exercé dans des postes non-permanents et chez le secteur privé souvent instable. Durant l’année 2014, l’on constate le recul du volume de la population active masculine par rapport à septembre 2013 tandis que le volume de la population active féminine est en croissance. L’enquête a permis de révéler encore que les secteurs du commerce et services sont en progression continue en matière d’absorption des travailleurs par rapport aux autres secteurs si l’on sait que ce dernier absorbe 61,4% de la main- d’œuvre totale.
Salim Nasri et APS