Placés sous le thème « Restaurer le rôle de la diplomatie dans un monde fragmenté », les travaux de la 4e édition du Forum diplomatique d’Antalya (Turquie) ont été officiellement ouverts hier vendredi, avec la participation du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, qui a été chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, d’y représenter l’Algérie. Cette édition prévoit l’organisation d’une dizaine d’ateliers portant sur plusieurs questions et dossiers d’actualité, avec la participation de responsables gouvernementaux, de représentants d’organisations internationales et de personnalités du monde académique et médiatique, précise la même source. Ahmed Attaf qui est arrivé jeudi à Antalya, aura, en marge des travaux du Forum, des entretiens bilatéraux avec ses homologues de pays frères, amis et partenaires, ainsi qu’avec les responsables d’organisations internationales. Les sources médiatiques turques indiquent que le forum diplomatique d’Antalya (ADF), se tient pour la quatrième fois, sous le patronage du président Recep Tayyip Erdogan et à l’invitation du ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.. L’événement se déroule au Centre de congrès NEST, situé dans la région touristique de Belek pendant trois jours. Plus de 50 sessions sont prévues sous différents formats. Les sujets abordés incluent des enjeux géopolitiques allant du Moyen-Orient à la région Asie-Pacifique, de l’Afrique à l’Amérique Latine, ainsi que des thèmes globaux comme le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, l’aide humanitaire, la numérisation, la sécurité alimentaire et l’intelligence artificielle. Le forum, qui vise à évaluer les problèmes mondiaux, accueille plus de 4 000 invités, dont plus de 70 ministres, 20 chefs d’État et de gouvernement, plus de 50 ministres des Affaires étrangères et des représentants d’une soixantaine d’organisations internationales, ainsi que des étudiants. Organisé chaque année, le forum est une plateforme internationale de dialogue et de compréhension sur des dossiers régionaux et internationaux. Il se déroule dans un contexte dominé par l’agression de l’entité sioniste contre les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie et des attaques contre les pays voisins, Syrie et Liban. Ghaza connaît une escalade de l’agression sioniste sans précédent qui a fait des centaines de victimes civiles, avec un effondrement quasi total des infrastructures et des services de santé de base. Le ministère de la Santé de la bande de Ghaza a annoncé que le bilan des morts de l’agression israélienne en cours sur la bande, qui a débuté le 7 octobre 2023, s’est élevé à 50 912 morts et 115 981 blessés depuis le 7 octobre 2023 ». Depuis le 18 mars 2025, l’agression sioniste a fait 1 542 morts et 3 940 blessés ». Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a mis en garde contre le risque de génocide à Ghaza du fait de l’agression sioniste. Hier, dans son discours d’ouverture du Forum diplomatique d’Antalya, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé l’entité sioniste de « barbarie » après que la Défense civile palestinienne a annoncé la mort de 10 membres d’une même famille victimes d’une frappe nocturne dans le sud de la bande de Ghaza. « Ce matin même, dix personnes, dont sept enfants, d’une même famille, sont mortes en martyrs à Khan Younès. Si ce n’est pas de la barbarie, qu’est-ce que c’est ? », a déclaré le chef de l’État turc. Le président turc a ajouté qu’Israël violait les droits humains les plus fondamentaux, piétinait le droit international et commettait un génocide à Ghaza. Il a dénoncé les pratiques de l’entité sioniste contre la population de Ghaza : « Israël est de plus en plus effronté face au silence et à l’indifférence du monde. Garder le silence face aux massacres israéliens équivaut à se rendre complice de ces crimes. Israël est un État terroriste et il n’existe pas d’autre définition. » Il a souligné que « la paix ne peut être instaurée au Moyen-Orient sans la création d’un État palestinien libre et souverain dans les frontières de 1967 ».
M. R.
