En réaction à l’atteinte à la sacralité du Saint Coran comme acte provocateur perpétré récemment en Suède, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a condamné, hier à Alger, le silence de certains Parlements face à ces pratiques racistes et à la violation des droits et des lois dans leurs pays. Intervenant lors d’une séance consacrée à la présentation du projet de loi relative à l’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’État, Boughali a dénoncé les agissements de certains Parlements, qui « s’autoproclament défenseurs des droits, remuant ciel et terre lorsqu’il s’agit des autres, mais restent silencieux face aux violations des droits et des lois dans leurs pays ». « Comment (ces Parlements) peuvent-ils se prétendre démocrates, s’ils ne peuvent même pas publier un communiqué condamnant les pratiques racistes et les violations des droits et des lois? », s’est interrogé Boughali. « Ils prêchent la coexistence pacifique et le respect de l’autre, mais restent silencieux face à l’atteinte à la Religion de centaines de millions par l’autodafé du Saint Coran commis avec l’aval des autorités », a-t-il déploré. Il a réaffirmé sa « condamnation de toutes les formes d’extrémisme et de racisme », appelant à « une coopération sincère en consécration des valeurs humanistes et un traitement fondé sur le respect entre les États et les peuples ». « Les Parlements qui représentent les peuples jouent un rôle central dans la défense des causes justes, la diffusion des valeurs et principes humanistes et la défense des peuples opprimés, en bannissant la politique des deux poids deux mesures, notamment s’agissant des droits de l’homme et de la dignité humaine », a-t-il soutenu. Évoquant la Journée internationale du parlementarisme (30 juin), célébrée cette année sous le slogan « Parlements pour la planète », Boughali a rappelé que l’Algérie avait promulgué plusieurs lois et actualisé d’autres en vue de se conformer « aux orientations internationales visant à protéger l’environnement et à faire face au changement climatique ». L’APN a d’ailleurs créé le Réseau parlementaire sur le climat et l’environnement, qui a pris part à différents fora internationaux organisés dans ce sens, a-t-il ajouté.
S. O.