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AUGMENTATION DES SALAIRES ET PRIVILÈGES DES PARLEMENTAIRES : … À la hauteur des attentes ?

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Un nouveau système de rémunération des députés sera prochainement publié, qui comprend des augmentations des salaires et des pensions des parlementaires, qui n’ont pas été mis à jour, selon ces derniers, depuis 2008.
Notamment en ce qui concerne les allocations et l’indice des cotisations de sécurité sociale, ainsi que les compensations et les subventions. À cet effet, le bureau de la chambre basse du Parlement présentera le dossier à l’APN, après le mois de Ramadhan. On ne sait pas exactement quel type d’augmentation sera inclus dans le nouveau barème, mais la plupart des propositions des députés se sont concentrées sur la nécessité d’augmenter l’indice de cotisation à la sécurité sociale de 5 points par an à 10 points, ce qui augmenterait la valeur de la pension dont bénéficie le député après la fin de son mandat. En outre, il est prévu que le Bureau de l’APN rouvrira le dossier des augmentations des subventions, qui restent du ressort du corps législatif, notamment en ce qui concerne les subventions téléphoniques et les dépenses liées à la campagne électorale, actuellement estimée à 50 000 dinars algériens, qui ne sont pas soumises à déduction fiscale. Il est également prévu que le montant de l’indemnisation téléphonique passera de 6 000 dinars par mois à 20 000 dinars, et il en sera de même pour l’allocation de transport et le prêt au logement dont bénéficient les députés du Trésor public, ces derniers ayant exigé qu’il soit porté de 70 à 100 millions de centimes. Cela intervient au moment où certains députés réclament que leurs salaires soient égaux à ceux perçus par les députés de la diaspora algérienne de l’étranger, lesquels perçoivent 4 100 euros par mois, l’équivalent de 84 millions de centimes sur le marché parallèle en Algérie, tandis que le parlementaire qui exerce en Algérie, ne touche que la moitié du montant. Même si les députés de la diaspora refusent cette comparaison, soulignant que les coûts et dépenses de la vie à l’étranger sont deux fois plus élevés qu’en Algérie, ce qui rend logique que leurs salaires soient plus élevés.

Tout travail « mérite » salaire…
À ce titre, force est de reconnaître que la plupart des charges et taxes appliquées à l’étranger, sont incomparables avec celles soumises en Algérie, qui sont pour la plupart subventionnées. En plus il y a lieu de prendre en compte l’environnement socio-économique du pays, où tout le monde fait des efforts, où le débat est porté vers l’amélioration des conditions professionnelles et sociales des travailleurs, notamment en matière de salaires (Le député ne doit pas se démarquer de la société…). La cohésion sociale exige aussi de ne pas aller sur l’exagération dans des demandes d’amélioration concernant les questions pécuniaires. Alors qu’ils sont les représentants de larges franges de la société, laquelle est confiante dans les mesures prises, depuis ces dernières années ; retraites, chômage, introduction des non assurés pour bénéficier des assurances notamment les malades chroniques et les cancéreux, selon les orientations du président Tebboune. D’où la problématique qui se pose d’elle-même : « Est-ce que ces avantages sont à la hauteur des attentes ? Est-ce que le contexte actuel le permet ? Est-ce raisonnable ? Qu’en est-il des lois prévues pour lutter contre l’absentéisme lors des séances plénières ? Autant de problématiques qui permettraient d’éviter de noyer le débat dans la démagogie. Mais avant toute chose, il y a lieu de savoir en quoi ces augmentations seront vraiment méritées.
Hamid Si Ahmed

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