Les forces d’occupation ont mené hier matin des frappes aériennes et des bombardements d’artillerie sur différentes zones de la bande de Ghaza, atteignant le 182ème jour de la guerre génocidaire en cours, causant des pertes en vies humaines et des blessés. Faisant au moins 54 Palestiniens qui sont tombés en martyrs et 82 autres ont été blessés au cours des dernières 24 heures.
Les attaques ont ciblé le centre et l’ouest de la ville de Khan Younès, ainsi que l’est de la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne. Parallèlement, une violente attaque aérienne a été lancée par les avions de guerre sionistes sur les environs de la ville de Cheikh Zayed, au nord de Ghaza, tandis que diverses zones du gouvernorat central de la bande côtière ont été soumises à des bombardements d’artillerie. Selon des sources locales, les avions d’occupation ont ciblé Tal al-Hawa, à l’ouest de Ghaza, peu avant minuit hier soir. Simultanément, l’artillerie et les bombardements aériens israéliens ont continué de frapper les quartiers sud-ouest et est de la ville de Khan Younès, ainsi que l’est du camp de Maghazi, au centre de la bande de Ghaza. Auparavant, des bombardements d’artillerie israéliens avaient visé la région de Qalibo et Cheikh Zayed à Beit Hanoun, au nord de la bande de Ghaza, tandis que l’armée d’occupation poursuivait la destruction et l’explosion de maisons au centre et à l’ouest de Khan Younès. Des sources sanitaires ont rapporté que les bombardements de l’artillerie israélienne dans la bande de Ghaza aujourd’hui ont causé la mort et des blessures à de nombreux citoyens, y compris des enfants et des femmes, certains étant toujours piégés sous les décombres. Depuis le début de l’offensive israélienne brutale le 7 octobre dernier contre la bande de Ghaza, assiégée depuis 2007, 33 091 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, sont tombés en martyrs, tandis que 75750 autres ont été blessés. Et ce à la veille de l’entame du 7ème mois. Il est à noter que des milliers de victimes sont toujours ensevelies sous les décombres des maisons détruites.
Les forces sionistes attaquent les fidèles à Al-Aqsa
Après les prières de l’aube de vendredi, les forces d’occupation israéliennes ont lancé une attaque contre des milliers de fidèles dans la mosquée d’Al-Aqsa. Ils ont tiré des bombes lacrymogènes en réponse aux slogans scandés par les fidèles musulmans, condamnant l’agression israélienne contre Ghaza. Utilisant même un drone pour larguer des bombes à gaz sur les fidèles d’Al-Aqsa, ils ont procédé à l’arrestation de cinq personnes. Dans une autre partie de la zone, entre le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Qibli, des milliers de fidèles se sont rassemblés, exprimant leur colère face à l’agression contre Ghaza. Après la prière, au moins cinq jeunes hommes, dont l’identité reste inconnue, ont été arrêtés par les forces d’occupation alors qu’ils quittaient la mosquée. Le Département des dotations islamiques de Jérusalem rapporte que plus de 65 000 fidèles ont participé à la prière de l’aube le dernier vendredi du mois de Ramadan dans la mosquée sacrée d’Al-Aqsa.
Plus de 700 attaques de colons sionistes
Pendant les six derniers mois, les Nations unies ont enregistré plus de 700 attaques perpétrées par des colons sionistes extrémistes contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est. Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), cela représente une moyenne de quatre attaques par mois depuis les agressions génocidaires menées par les forces d’occupation contre la bande de Ghaza. Entre le 7 octobre 2023 et le 1er avril 2024, l’OCHA a documenté un total de 704 attaques, dont 69 ont causé des victimes, 558 ont endommagé des biens appartenant à des Palestiniens et 77 ont occasionné des dommages matériels et des victimes. Ces attaques ont entraîné la mort de 17 Palestiniens et blessé plus de 400 autres. En outre, plus de 9 900 arbres ont été arrachés et 40 maisons ont été vandalisées, selon les données de l’OCHA. En raison de cette violence des colons et des restrictions d’accès, au moins 1 244 Palestiniens, dont 600 enfants, ont été contraints de se déplacer, provenant de 20 communautés d’éleveurs différentes. Parallèlement, les forces sionistes ont mené en moyenne 690 opérations militaires par mois depuis le 7 octobre 2023. Rien qu’en Cisjordanie occupée, 428 Palestiniens, dont 110 enfants, ont perdu la vie dans des tirs et des raids perpétrés par les forces sionistes, y compris à Jérusalem-Est, au cours de cette période.
270 Palestiniennes arrêtées par les forces d’occupation
Depuis le début des attaques des forces d’occupation sionistes contre les Palestiniens dans la Bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée le 7 octobre dernier, le Club des Prisonniers palestiniens a dénoncé l’arrestation de plus de 270 femmes palestiniennes, dont deux sont enceintes. Le Club des prisonniers a souligné que ces arrestations, intensifiées depuis octobre, incluent notamment deux sœurs enceintes au cinquième mois de grossesse. Ces arrestations rappellent les campagnes antérieures qui ont ciblé divers segments de la population palestinienne, y compris des mineurs, des étudiants, des ex-détenus, des personnes âgées et des mères allaitantes. Plus tôt dans la journée, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers ainsi que le Club du prisonnier palestinien ont annoncé que le nombre de Palestiniens arrêtés par les forces d’occupation depuis le début des attaques contre Ghaza s’élevait à 8 030, suite à l’arrestation de 40 Palestiniens en Cisjordanie occupée. Cette escalade d’arrestations s’inscrit dans le contexte d’une agression génocidaire menée par l’entité sioniste dans l’enclave palestinienne. Cette agression a entraîné la mort de dizaines de milliers de martyrs, principalement des enfants et des femmes, ainsi qu’une crise humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures. Ces actions ont conduit l’occupant sioniste à être accusé de génocide devant la Cour internationale de justice.
L’ONU critique la « loi anti-Al Jazeera »
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a condamné jeudi la récente législation adoptée par l’entité sioniste, connue sous le nom de « loi anti-Al Jazeera », permettant la fermeture des médias étrangers opérant dans les territoires occupés. Cette décision est qualifiée de « restriction des libertés de la presse » par l’ONU. La nouvelle loi, adoptée lundi, au
torise l’interdiction à la chaîne qatarie « Al Jazeera » de diffuser depuis le territoire de l’entité sioniste. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réagi à cette décision sur la plateforme « Entrer à Ghaza », soulignant qu’il s’agit d’une autre atteinte aux libertés médiatiques. Selon cette loi, l’entité sioniste serait habilitée à fermer les stations de télévision étrangères et à confisquer leur équipement. L’entité sioniste est actuellement poursuivie devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour des accusations de « crime de génocide ». En janvier dernier, la CIJ a ordonné à l’occupant sioniste de cesser ses actions génocidaires et de prendre des mesures pour garantir la distribution de l’aide humanitaire à la population civile de la bande de Ghaza. Dans une seconde ordonnance, la CIJ a demandé à l’entité sioniste de prendre « immédiatement » des mesures pour permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire, notamment la nourriture, l’eau, le carburant et les fournitures médicales. La Cour internationale de justice a averti que « les Palestiniens de Ghaza ne font plus seulement face à un risque de famine (…) mais que la famine est bien présente ».
MSF exhorte l’ONU à un cessez-le-feu réel
Le chef de Médecins sans frontières (MSF) a appelé jeudi le Conseil de sécurité de l’ONU à garantir que toute résolution de cessez-le-feu conclue dans la bande de Ghaza ne soit pas qu’un « geste politique vide de sens ». Christopher Lockyear a exprimé cette préoccupation lors d’une conférence de presse à Genève, soulignant l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et durable dans la région. Il a insisté sur la nécessité de mettre fin aux attaques contre les civils, le personnel médical et les établissements de santé, ainsi que de permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire à Ghaza. Lockyear a également mis en lumière le besoin crucial d’un meilleur accès à toute la région de Ghaza, en particulier dans le nord, et a souligné les conséquences effrayantes d’une invasion terrestre à Rafah pour les travailleurs humanitaires qui tentent de fournir une aide dans le sud. En ce qui concerne les attaques contre les travailleurs humanitaires, il a souligné que toutes les organisations humanitaires demandent l’autorisation avant de se déplacer dans une zone, mais que des convois ont été attaqués alors qu’ils se dirigeaient vers le nord.
Lockyear a également partagé que deux refuges de MSF, hébergeant du personnel, ont été ciblés, entraînant la mort de membres de la famille de leur personnel et d’autres blessés. Il a conclu en rendant hommage à tous les travailleurs humanitaires à Ghaza et dans le monde, qui font preuve d’une grande dévotion pour aider les personnes dans le besoin. Ces remarques surviennent après qu’une frappe israélienne ait tué sept membres de l’organisation caritative alimentaire World Central Kitchen (WCK) dans la bande de Ghaza en début de semaine, comprenant des ressortissants d’Australie, de Pologne, du Royaume-Uni et de Palestine, ainsi que des citoyens américains et canadiens.
M.Seghilani