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ATTENDU, AUJOURD’HUI, À L’UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DU MSP : Abderrezak Makri se jette dans le bain électoral

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Eclipsé bizarrement depuis plus d’un mois d’une scène politique qui bouillonne pourtant d’événements politiques d’importance, le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP), Abderrazak Makri, fera son comeback politique, aujourd’hui, à l’occasion de la tenue de l’université d’été de son parti.

Le leader islamiste prononcera le discours inaugural de cet évènement, qui s’étalera sur cinq jours, et qui sera abrité par l’Institut national d’Hôtellerie et de tourisme d’El-Karma, à Boumerdès. Cette rencontre est mise sous le signe: « Renouvellement des visions, développement des programmes et qualification des dirigeants », a expliqué le MSP dans un communiqué.
L’absence de Makri – expliqué en partie par son congé annuel – alors que les évènements ont pris une vitesse de croisière durant tout l’été, a suscité des interrogations au sein même de sa base militante. « Tout cela n’est pas normal. On a vu le discours de Gaïd Salah, la formation d’une commission des sages par le Panel [de médiation et de dialogue], le Hirak …, mais pas une seule réaction, pas même un bref communiqué de presse », déplore, la semaine dernière, Abderrahmane Saïdi, président de Madjliss Echourra (Conseil consultatif) du MSP, dans une déclaration au Courrier d’Algérie. Selon le responsable de cet appareil politique, certains militants du parti voient déjà dans le fait qu’Abderrazak Makri se refuse à tout commentaire, comme un signe d’« une confusion » et d’une « absence de position claire » de la direction du MSP, préférant « attendre » l’issue des évènements pour tirer des conclusions. Saïdi observe même dans le silence de Makri, à propos du Panel coordonné par Karim Younès, comme un « OK » qui se «prépare» à donner pour participer au dialogue de sortie de crise que souhaite lancer l’ancien président de l’APN.
Depuis son retour du congé, le chef du MSP évite soigneusement en effet d’aborder cette question durant ses récentes sorties médiatiques. C’est le cas de le souligner, comme lors du 20 août dernier, à l’occasion de l’ouverture de l’université d’été du secrétariat du parti aux étudiants à laquelle ont pris part tous les cadres du MSP. Le lendemain (le 21 août), Abderrazak Makri a présidé une réunion du Bureau national à l’issue duquel il s’est penché sur un nombre de questions d’actualité. Mais, bizarrement, aucun communiqué de presse n’a été publié comme ce fut le cas de coutume. Aussi, pour annoncer la visite dans son siège, le 22 août dernier, de l’ambassadeur de la Russie en Algérie, le MSP s’est contenté d’une communication laconique. Selon le parti, s’est-il contenté de raconter l’entrevue de l’ambassadeur faite avec Makri et d’autres responsables du parti, les discussions ont porté sur « les visions du MSP sur la situation régionale et internationale », a-t-il été souligné sans plus de détails. Hier encore, à l’occasion d’une rencontre de consultations pour une sortie de crise au pays, notamment des Dynamiques de la société civile et les partis politiques et personnalités nationales, tenue à la SAFEX d’Alger, le chef du MSP a parlé exclusivement «élections présidentielles». Ainsi, a-t-il multiplié d’ores et déjà des mises en garde contre «la fraude électorale et le non respect de la volonté populaire.» Le même discours que prônait le MSP à la veille de chaque rendez-vous électoral. Ce qui suppose encore une fois les ambitions électoralistes et les véritables intentions de Makri, même s’il s’est dit qu’il tient toujours à la plateforme d’Aïn Bénian (6 juillet) élaborée par les Forces pour le changement.
Makri suggère ainsi que « continuer à tergiverser, de la part des pouvoirs publics, qui refusent la concrétisation de l’une des revendications essentielles du Hirak, à savoir la mise en place d’une véritable démocratie, risque de faire durer encore la crise et permettre à une nouvelle “îssaba” de s’installer à la place de celle qui est partie». Pour lui, « Nous croyons que le développement et la prospérité de l’Algérie ne sauraient se concrétiser sans une véritable démocratie et plus de libertés.»
Hamid Mecheri

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