La Conférence internationale sur la « solution à deux États » s’est ouverte lundi, aux Nations unies, à New York, marquant la reconnaissance de l’État de Palestine par plusieurs pays, dont la France, la Belgique, le Luxembourg, Malte, Andorre, Monaco, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal.
Dans son allocution, et à propos de cette Conférence, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a parlé d’un consensus international authentique. »Ce consensus international représente le garant fondamental d’un règlement juste, permanent et définitif du conflit israélo-palestinien, de même qu’il constitue un rempart solide contre les politiques expansionnistes d’Israël sous le couvert du mythe du ‘Grand Israël’ », a expliqué Ahmed Attaf. C’est, a-t-il ajouté, »la réponse la plus éloquente aux illusions de l’occupation israélienne et à sa prétention de détenir, seule, le pouvoir de s’opposer à l’établissement d’un État palestinien sur la terre de Palestine ». Ahmed Attaf a affirmé que « le moment est venu de prendre des mesures concrètes pour établir un État palestinien », réitérant la demande de l’Algérie pour que la Palestine devienne membre à part entière des Nations unies. Il faut élargir la base de la reconnaissance internationale officielle de l’Etat de Palestine en tant que réalité irréversible, a souligné Ahmed Attaf.
Dans le même sens, l’Algérie appelle à »la mobilisation sur les plans diplomatique, juridique, politique et économique contre les projets de l’occupation visant l’annexion des terres palestiniennes et le déplacement du peuple palestinien de sa terre historique ». Enfin, précise Ahmed Attaf, la scène palestinienne intérieure est « appelée à resserrer ses rangs et à unifier sa parole afin de recouvrer l’indépendance de sa décision, la force de son action et l’écho de sa voix aux niveaux régional et international ».
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a appelé lundi à l’adhésion pleine et entière de l’État de Palestine à l’ONU. La conférence sur la solution à deux États « n’est pas la fin du chemin, c’est seulement le début », a-t-il noté. « L’État de Palestine doit être membre de l’ONU », a-t-il plaidé.
De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa déception que la délégation palestinienne n’ait pas pu assister à la session et y être pleinement représentée, réitérant son appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, à la libération des prisonniers et à l’arrivée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Attaf salue la dynamique
Insufflée par le groupe « A3+ »
Ahmed Attaf a participé, lundi, à la réunion ministérielle du groupe « A3+ » (Algérie, Somalie et Sierra Leone+Guyana) au Conseil de sécurité de l’ONU, et a salué le niveau exceptionnel de coordination au sein de ce groupe et la dynamique positive qu’il a insufflée, reflétée par les initiatives concrètes visant à défendre les intérêts de l’Afrique et à soutenir les causes justes dans le monde entier, affirmant l’attachement de l’Algérie à ce mécanisme créé dans le cadre du « processus d’Oran » pour la paix et la sécurité en Afrique, rappelant que la 12e session de ce Processus se tiendra les 1 et 2 décembre 2025 en Algérie, exprimant son souhait que tout le monde puisse y participer.
Ahmed Attaf a « souligné la pleine disponibilité de l’Algérie à partager, avant de quitter le Conseil, son expérience modeste et les enseignements tirés de son mandat qui a duré deux ans ». Lundi, Ahmed Attaf a pris part également à la cérémonie de lancement officiel de la Déclaration mondiale sur la protection du personnel humanitaire qu’il a signée. « Le lancement de cette déclaration intervient dans un contexte marqué par l’intensification des attaques ciblant les travailleurs humanitaires dans les zones de conflits armés, notamment dans la bande de Ghaza, transformée par l’occupation israélienne en l’un des environnements les plus dangereux et les plus difficiles pour la pratique de l’action humanitaire », a précisé un communiqué du ministère.
M’hamed Rebah